Après la saison WorldSBK, une année palpitante marquée par une lutte intense et passionnante entre Toprak Razgatlioglu, le vainqueur final, et le pilote italien Ducati, Nicolo Bulega, l’équipe de Borgo Panigale a décidé de récompenser Bulega en lui offrant l’opportunité de remplacer le nonuple champion du monde lors des Grands Prix du Portugal et de Valence, suite à la blessure de Marc Márquez qui a mis fin à sa saison en MotoGP.
De Daniel Pinto / Motosan.es
Avec deux points en deux courses, l’aventure de l’Italien en catégorie reine s’est achevée, exception faite des essais libres de mardi à Cheste. Ayant contribué aux performances de l’équipe Ducati Lenovo et réalisé une prestation convaincante, Bulega occupera le poste de pilote d’essai en 2026. L’Italien a partagé ses impressions lors d’une interview avec notre collègue de Motosan, Alba Casares.
Après une lutte acharnée avec Toprak jusqu’à la dernière course, et avant que celui-ci ne participe au test MotoGP puisqu’il fera partie du team Pramac Yamaha en 2026, Bulega a eu du mal à trouver son rythme sur la Ducati GP25: « Ce matin, lors du warm-up, on a fait un changement que j’ai bien aimé. Je me suis senti mieux tout de suite, avec plus d’adhérence . Dommage pour le départ ; j’ai raté ma trajectoire, l’avant est resté en bas jusqu’au virage 5, du coup je me suis retrouvé dernier. Je manquais d’adhérence à l’arrière ; j’avais l’impression de rouler sur de la glace, c’était catastrophique. Malheureusement, je n’ai pas pu être aussi performant qu’au warm-up à cause de ce manque d’adhérence, mais j’ai quand même terminé 15e. Malheureusement, je n’ai pas beaucoup de données historiques, même si ce matin j’étais à trois dixièmes du meilleur temps . »
D’ailleurs, Bulega confie avoir discuté avec son rival de 2025, Toprak, pour échanger des idées. Ce dernier se trouve dans la même situation que lui : « Oui, hier, il est passé à mon camping-car avant la course, pendant que je me changeais. Il m’a salué et nous avons parlé des principales différences que nous avons constatées en MotoGP, et au final, elles sont les mêmes. Nous devons donc nous adapter à beaucoup de choses différentes, même si nous avons la même confiance. Les pneus sont différents, et il faut piloter différemment . »
Par ailleurs, il convient de souligner que Bulega a franchi un cap important en tant que pilote, frôlant le titre de champion du monde Superbike dès sa deuxième saison. Le pilote, originaire de Montecchio Emilia, a reconnu que cette brève expérience en MotoGP lui sera précieuse pour la suite : « Une telle expérience me sera utile, car elle était importante, surtout au sein d’une équipe d’usine . Cependant, lors des essais de 2026, les motos seront différentes et je ne pense pas que j’aurai les mêmes sensations qu’aujourd’hui. La Ducati aura changé ; il n’y aura plus de système d’abaissement et ce sera une 850. SBK ? Ces motos sont tellement différentes que j’ai du mal à progresser. J’ai peut-être plus à apprendre ici en MotoGP qu’en SBK . »
Il a toutefois déclaré ne pas craindre que son nouveau rôle de pilote d’essai Ducati en 2026 n’affecte ses performances en WorldSBK.
« Si la moto était restée la même, j’aurais dit oui. Mais le fait qu’elle évolue, suppression des systèmes d’abaissement, aérodynamisme réduit et arrivée des pneus Pirelli, la rapproche d’une moto classique, et cela me rassure », confie Bulega avec franchise, conscient que la donne change craomplètement en 2027 avec une nouvelle réglementation visant à uniformiser les règles du jeu pour tous les constructeurs.
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