Le suspense a enfin pris fin : Yamaha a officialisé ce que tout le paddock attendait avec fébrilité. Toprak Razgatlioglu, double champion du monde Superbike, rejoindra la grille MotoGP en 2026. Et ce ne sera pas avec n’importe qui : l’intrépide pilote turc fera ses débuts dans la catégorie reine sous les couleurs du Prima Pramac Yamaha MotoGP Team, marquant ainsi un retour explosif au sein de la famille Yamaha. C’est un tournant stratégique et un symbole fort de l’ambition renouvelée du constructeur d’Iwata.
Charismatique, spectaculaire, imprévisible, Razgatlioglu a dynamité la scène WorldSBK avec un style de pilotage unique, alliant agressivité maîtrisée et instinct brut. Champion en 2021, il s’est depuis imposé comme le deuxième pilote le plus victorieux de l’histoire du Superbike, avec 63 victoires. Un CV qui parle de lui-même. Mais l’attrait du MotoGP était trop fort, et Yamaha l’a compris : il fallait frapper maintenant.
« Nous sommes ravis d’accueillir Toprak au sein de la famille Yamaha », a déclaré Paolo Pavesio, directeur général de Yamaha Motor Racing. « Son esprit combatif et sa détermination s’intègrent parfaitement à la stratégie audacieuse de Yamaha en MotoGP. » Le message est limpide : Toprak n’est pas un simple coup marketing, c’est une pièce centrale du projet 2027, année de révolution technique avec le passage aux moteurs 850cc et, surtout, l’arrivée des pneus Pirelli.
Ce dernier point est capital. Razgatlioglu arrive avec une maîtrise totale des gommes italiennes, un atout décisif pour le développement du nouveau prototype Yamaha. Contrairement à d’autres rookies, il ne partira pas de zéro. Son feeling immédiat avec les Pirelli pourrait bien faire de lui un accélérateur de progrès pour une marque qui cherche désespérément à revenir au sommet.
Toprak Razgatlioglu : le pari audacieux de Yamaha avec Pramac
L’atterrissage chez Pramac n’est pas anodin. L’équipe satellite – autrefois bastion Ducati – devient une rampe de lancement idéale. Reste à clarifier la situation de Jack Miller, en fin de contrat fin 2025, et de Miguel Oliveira, en grande difficulté malgré un bail courant jusqu’à 2026. Avec seulement 3 points au compteur contre 31 pour Miller, le Portugais pourrait voir son avenir reconsidéré.
Derrière cette signature, Yamaha joue sur deux tableaux : ramener un champion charismatique pour séduire les fans, tout en préparant en coulisses son prototype 2027 avec un pilote qui connaît déjà les codes de demain. En Toprak, elle mise sur un choc culturel et technique. Un style sans concession. Une volonté de fer. Et surtout, un vrai pari.
Rendez-vous en 2026. Le MotoGP s’apprête à accueillir un nouveau gladiateur. Et cette fois, il s’appelle Toprak Razgatlioglu.
