L’ancien directeur sportif de LCR Honda, Oscar Haro, a de nouveau frappé fort avec une intervention passionnée et lucide sur la chaîne de Nico Abad. Avec son franc-parler habituel, Haro a mêlé analyse technique, émotion et hommage à ceux qu’il considère comme des figures marquantes de ce début de saison : Fabio Quartararo, Alex Marquez, et, bien sûr, Marc Marquez.
Haro a d’abord tenu à saluer la performance de Fabio Quartararo : « ce que Fabio fait, en se développant seul, est admirable. Placer cette Yamaha sur le podium n’est pas une coïncidence. » Quant à Alex Marquez, Haro a insisté sur l’humilité et la résilience du cadet : « il se promenait sur le circuit pour se rappeler d’où il venait. Cette humilité fait sa grandeur. On lui a dit qu’il était là à cause de son nom. Mais il a souffert en silence. Aujourd’hui, il récolte ce qu’il a semé. »
Plus technique, Haro s’est penché sur les difficultés de Marc Marquez avec la Ducati : « sur une Ducati, l’adhérence à l’arrière est brutale. Elle pousse l’avant au freinage. Quand tu coupes les gaz, la moto ne freine pas comme une Honda. Il faut continuer à attaquer. »
Il voit dans les chutes récentes du champion un mélange d’apprentissage et de limites techniques : « aux États-Unis, il a chuté par excès de confiance. Mais à Jerez, ce n’était pas le cas. C’est le genre d’erreur que Pecco a faite plusieurs fois en 2024. »
Oscar Haro : « Marc Marquez va apprendre il découvre encore les limites de la Ducati »
Pour Haro, Bagnaia a encore l’avantage du vécu avec le châssis actuel : « Marc va apprendre. Il a le soutien de Ducati et le même talent qu’il a toujours eu. Mais il découvre encore ses limites. »
L’un des moments les plus intenses de l’échange a été le rappel de la scène du parc fermé à Jerez, où Marc, malgré sa chute, est venu féliciter son frère : « il était dévasté, mais il est allé prendre Alex dans ses bras. Ce genre de geste en dit long. Et c’est aussi ça, la moto. »
Pour Haro, la compétition moderne oublie trop souvent une dimension essentielle : « on est tellement obsédés par la technique et la performance qu’on en oublie l’humanité. » Une déclaration qui, à l’image de son auteur, bouscule les certitudes et rappelle que le MotoGP est aussi une histoire d’hommes, de valeurs, et de famille.
A classic brotherly back-and-forth from @alexmarquez73 and @marcmarquez93 🤣🤼 #MotoGP #SpanishGP 🇪🇸 pic.twitter.com/fnsUVpBkfH
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) May 2, 2025