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Ducati

Le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone a ravivé toutes les tensions internes chez Ducati. Derrière la victoire de Marco Bezzecchi et le retour en forme de Johann Zarco, c’est l’effondrement psychologique de Pecco Bagnaia et l’ombre grandissante de Marc Marquez qui agitent le box italien. L’expert Oscar Haro, ancien responsable chez LCR Honda, livre une analyse sans détour : la hiérarchie chez Ducati est en train de basculer.

Selon lui, les difficultés de Bagnaia avec la Desmosedici GP25 sont avant tout mentales : « avant, Bagnaia avait Jorge Martin chez Pramac comme rival externe. Maintenant, sa plus grande menace, c’est Marc Marquez à l’intérieur même du box. Et ça a créé une crise de confiance. »

Haro rejette l’idée que la GP25 ait été conçue pour Marquez, mais il confirme une chose : Marc est capable d’exploiter des évolutions que d’autres pilotes n’arrivent pas à apprivoiser. « Ducati ne sort pas une nouvelle moto chaque année. Ils évoluent sur la base de l’existant. Le châssis a changé, le vilebrequin aussi, elle est plus légère. Oui, c’est une GP25, mais ce n’est pas une révolution. »

Le problème, c’est que Pecco ne s’y retrouve plus. « Il n’est pas à l’aise avec l’avant depuis la Thaïlande 2023, et ce problème continue en 2025. Il ne proteste pas contre les réglages, mais contre un souci structurel qu’il ressent profondément. » Résultat ? « L’ambiance dans son box est tendue. Il paraît seul, découragé. Il a perdu le soutien qu’il avait au sein de l’équipe. »

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« Maintenant, chez Ducati, ils ont Marc Marquez qui peut faire fonctionner ce que les autres n’arrivent pas à faire »

En parallèle, Marquez prend le pouvoir à force de talent et de résilience. Haro admire sa manière unique de gérer les chutes. « Il ne lâche pas la moto parce qu’il sait que si elle part, elle peut lui échapper. Il la retient avec l’embrayage, comme s’il faisait du motocross. Il faut beaucoup de technique pour faire ça. Ce n’est pas normal de se traîner avec cette moto. »

Dans ce contexte, Bagnaia semble perdre son statut de pilote numéro un. Ducati, fasciné par la capacité de Marquez à transformer chaque développement en performance, ne tourne plus autour de Pecco comme autrefois. « Maintenant, ils ont Marc qui peut faire fonctionner ce que les autres n’arrivent pas à faire. »

Derrière les résultats MotoGP, c’est une bataille d’ego et de confiance qui se joue chez Ducati. Et pour l’instant, c’est Marc Marquez qui en sort renforcé.

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