Le malaise est palpable chez Yamaha. Alors que les M1 viennent de vivre l’un des pires week-ends de leur histoire en Autriche, terminant bonnes dernières, la direction tente de contenir la crise. Paolo Pavesio, patron de Yamaha Motor Racing, a coupé court à toute spéculation sur l’avenir de Fabio Quartararo au-delà de 2026, estimant qu’il était beaucoup trop tôt pour en discuter.
Le fiasco du Red Bull Ring, où Quartararo lui-même terminait dans les profondeurs du classement, a jeté une lumière crue sur l’immense retard du constructeur. Pavesio admet que le circuit autrichien « s’est avéré plus difficile que prévu », mais appelle à la raison au sujet de Fabio Quartararo : « nous n’en sommes qu’à 13 week-ends sur les 44 du contrat. Commencer à parler d’avenir maintenant n’a aucun sens. »
Un discours qui contraste fortement avec l’« urgence » exprimée par Quartararo en début de saison, lui qui n’a plus gagné depuis 2022. Le message de Yamaha est clair : la balle est dans son camp pour le « convaincre avec un meilleur package de course », mais les négociations ne sont pas à l’ordre du jour.
La seule lueur d’espoir concrète réside dans le prototype V4, testé à Misano par Augusto Fernandez et Andrea Dovizioso. Pavesio reste évasif mais confirme que le projet avance : « nous nous rapprochons d’une décision. »
L’attente insoutenable pour Fabio Quartararo
La suite dépendra entièrement de la capacité de Yamaha à transformer rapidement ce « projet de développement » en une machine compétitive. Le test crucial de Quartararo, prévu le 15 septembre, sera déterminant pour juger du potentiel de cette nouvelle moto.
Pour Quartararo, la situation devient intenable. Il doit patienter encore plus d’un an avant que Yamaha ne daigne entamer des discussions sérieuses sur son avenir, tout en devant piloter une moto non compétitive.
La stratégie de Yamaha est risquée : elle mise tout sur le succès du V4 pour retenir son pilote phare. Si le prototype échoue ou tarde à arriver, Quartararo, dont le contrat expire fin 2026, pourrait bien être tenté par d’autres horizons, laissant Yamaha orphelin de son dernier champion.
Le compte à rebours est lancé, et la pression monte côté japonais. Ils doivent absolument fournir une MotoGP digne de ce nom à leur leader, sous peine de le voir s’envoler vers une concurrence toujours plus agressive.
Essais J1 MotoGP GP de Hongrie
