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En ce jeudi 24 juin 2021, Marc Márquez a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit d’Assen, en prélude du Grand Prix des Pays-Bas.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, qui se présente ce weekend fort de son succès la semaine dernière au Sachsenring. Et même si la victoire a tout d’une chimère pour le numéro 93 au Pays-Bas, celui-ci tentera malgré tout de bien y figurer pour valider ses récents progrès au guidon de la RC213V.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Marc Márquez sans la moindre mise en forme.


 

Marc, cela fait déjà quatre jours que vous avez remporté cette victoire pleine d’émotions au Sachsenring. Est-ce que vos attentes pour le Dutch TT ont été révisées à la hausse suite à cela ?

« Il est clair que cela a été l’une des victoires les plus importantes me concernant, survenant à l’un des moments les plus difficiles de ma carrière. Nous étions vraiment au fond du trou, et cela nous a donné un plus en termes de motivation, à moi ainsi qu’à l’équipe, car cela faisait longtemps que nous n’avions eu aucun succès. »

« Je pense qu’ici nous allons revenir à notre niveau de performance réel, mais quoiqu’il en soit c’était important de renouer avec la victoire avant la trêve estivale. Nous allons avoir plus d’un mois pour poursuivre notre programme. Nous allons bien voir si nous pouvons mieux faire qu’au Mugello et à Montmeló. Mais il est clair que je ne peux pas espérer le même niveau de performance qu’au Sachsenring ce weekend. »

Avec ces six semaines de repos qui se profilent, que pouvez-vous espérer sur la seconde partie de saison ?

« La trêve sera bien sûr très importante pour moi. C’est étrange car à Montmeló je me suis aperçu que si je faisais des pauses je pouvais rouler sur une longue durée, mais pas si je faisais tout d’un coup. Je suis aussi très sensible au changement météo, à l’humidité. Mais c’est quelque chose de normal dans mon processus de rééducation, c’est en tout cas ce que m’ont dit les docteurs au téléphone. Mais encore une fois, le plus important c’était d’avoir cette victoire. »

« La trêve sera très importante pour moi »

Vous devez être très content du retour d’Austin au calendrier ?

« La bonne nouvelle de la semaine c’est qu’on va pouvoir retourner à Austin, un circuit que j’aime bien. Il est évident que plus de courses il y a au calendrier, mieux c’est pour les pilotes. »

Aimeriez-vous que Valentino Rossi pilote une Ducati la saison prochaine ?

« Avec Valentino, tout est possible, car il continue de piloter à 42 ans. Et s’il continue de piloter avec sa propre équipe, il est clair que ce sera bien pour le MotoGP. »

 

 

Il est possible que nous ayons de la pluie ce weekend, est-ce que ce serait quelque chose de positif pour vous ?

« Un pilote lent ou en proie aux difficultés prie toujours pour avoir de la pluie. S’il se met à pleuvoir dimanche, cela va ouvrir le champ des possibles. Mais le fait que ce soit sec ou humide ne va pas changer mon résultat final au championnat, donc on va bien voir comment ça se passe durant le weekend. Le plus important va être de réaliser une progression par rapport à ce que nous avons pu faire au Mugello ou Montmeló, mais pas par rapport au Sachsenring, qui n’est pas représentatif. »

Quelles différences y-a-t-il entre votre moto et celle de votre coéquipier Pol Espargaró ?

« Nous essayons de trouver la meilleure base de travail et de partir de ça. Quand je suis revenu à la compétition, pour moi cela a été difficile au début car je pilotais la moto d’une façon étrange. Au Mugello j’ai voulu courir avec les mêmes réglages qu’auparavant. Tous les pilotes regardent comment je pilote la moto car je fais différemment que les autres. »

« Pour ce qui est de Pol, il a des difficultés pour être rapide et surtout être régulier sur la Honda. Les autres pilotes Honda sont également en difficulté, et je dois dire que Nakagami est peut-être celui qui est le plus proche de savoir comment bien faire fonctionner la moto. Mais nous sommes toujours dans un moment difficile, et le Sachsenring n’était qu’un coup d’éclat. On va voir si lors de la seconde partie de la saison on peut préparer au mieux 2022. »

« Nakagami est peut-être le plus proche de savoir bien faire fonctionner la Honda »

Ce weekend promet donc d’être plus difficile pour vous, mais votre victoire de la semaine dernière peut-elle vous permettre de souffrir davantage sachant que vous avez désormais la certitude d’être en mesure de gagner de nouveau ?

« Je suis prêt à souffrir ce qu’il faut, mais si je souffre trop je vais chuter de nouveau comme ce fut le cas au Mugello ou à Montmeló, c’est la triste réalité. Au Sachsenring j’ai pu piloter de façon très douce et précise. Je connaissais très bien ce circuit et le fait qu’il tourne essentiellement à gauche m’a aidé. J’ai été en mesure de contrôler de très bonne façon certaines réactions de la moto. Mais ici à Assen, vous pouvez vous permettre de souffrir pendant quelques tours, mais si c’est durant toute la course alors il est facile de faire une erreur. »

« Le plus important pour moi c’est d’avoir une bonne motivation. Nous sommes certes convaincus que nous pouvons nous imposer, mais plus tard, pas tout de suite. Ce weekend l’idée c’est de franchir une nouvelle étape par rapport au Mugello et à Montmeló, pas par rapport au Sachsenring. Cela signifie viser le top 10 uniquement. »

« Ce weekend l’idée c’est de viser le top 10 »

Maintenant que les pneus et l’électronique sont standardisés et qu’il y a la présence du holeshot device, peut-on dire que la part du pilote dans la performance est devenue mineure ? Le facteur humain est-il moindre que par le passé ?

« Je pense que c’est le pilote qui fait la plus grosse différence, et je pense que c’est quelque chose qui doit perdurer dans notre sport. C’est vrai que maintenant que l’électronique est standardisée, et que les performances des motos officielles et celles des motos satellites sont plus ou moins les mêmes, des pilotes ou des équipes qui n’auraient jamais eu la possibilité de gagner il y a dix ans le peuvent désormais. Les pneus ont pas mal progressé aussi, et quand le grip est plus élevé les performances sont lissées. Quand il y en a moins il faut gérer les gaz, le patinage et c’est là que vous pouvez faire la différence. »

 

 

Au niveau du châssis, la HRC a demandé à tous ses pilotes avant le Mugello de travailler dans la même direction en utilisant les mêmes pièces. Quel est donc votre plan pour la seconde partie de la saison ?

« La saison dernière je n’ai pas piloté mais cela n’a pas empêché le HRC d’essayer de nouveaux éléments. Certains pilotes les ont validés et les ont donc gardés sur la moto. Les performances de la moto n’étaient d’ailleurs pas si mauvaises, car si on prend les résultats d’Álex [Márquez], on voit qu’il a fini deux fois sur le podium. Nakagami a été lui aussi rapide et a souvent figuré dans le top 10 et a même réalisé une pole position en Aragón. »

« Sur les premières courses je n’ai pas été en mesure de bien comprendre la moto, mais par la suite j’ai senti qu’il y avait quelque chose d’étrange et on a commencé à analyser cela avec toute l’équipe, et j’en suis arrivé à un point où je me suis dit que je voulais simplement revenir à quelque chose que je connaissais, que j’avais déjà utilisé, c’est-à-dire les réglages de 2019. »

« On a donc commencé à courir de nouveau avec cette base, et course après course je me suis mis à utiliser progressivement ou essayer les nouveautés introduites par les autres pilotes Honda. Cela a été notre façon de faire depuis Le Mans. Dès lors nous avons progressé course après course et au Sachsenring je peux dire que je pilotais vraiment une moto à ma main. Mais tout ce travail de fond a été fait en vue de 2022, pas pour améliorer spécifiquement nos résultats cette année. »

« A un certain point j’ai voulu revenir à mes réglages de 2019 »

 

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