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Acosta

L’idylle entre Pedro Acosta et KTM touche peut-être à sa fin. Le prodige espagnol, figure montante du MotoGP, a passé une saison 2025 agitée, minée par les difficultés financières et techniques du constructeur autrichien. Derrière les podiums glanés en fin de saison, c’est une véritable tempête interne qui secoue Mattighofen.

## ⚠️ Une saison gâchée par la crise

L’hiver 2024-2025 a laissé des cicatrices. KTM a frôlé la faillite, et la RC16, sous-développée faute de moyens, en a subi les conséquences. Acosta, pourtant brillant débutant, a vécu un cauchemar : chutes à répétition, performances irrégulières, et frustration croissante.

jeune Espagnol de 21 ans a même tenté de rompre son contrat, offrant 1,4 million de d’euros à KTM pour rejoindre l’équipe VR46. Mais Dorna a mis son veto : pas question de laisser filer le futur joyau du paddock avant la fin de son contrat, en 2026.

Depuis la trêve estivale, KTM a légèrement redressé la barre : neuf podiums, dont plusieurs en Sprint, ont ramené le sourire à Acosta. Mais l’Espagnol ne s’y trompe pas : « en 2025, je me bats pour rien », aurait-il confié à ses proches selon MOW.

KTM, étranglée financièrement, n’a plus les moyens de développer une machine capable de rivaliser avec Ducati. La RC16 reste puissante, mais limitée par le manque d’évolutions et d’investissement.

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Bajaj serre la vis, l’avenir KTM d’Acosta s’assombrit

Le couperet est tombé à la fin octobre : Bajaj, propriétaire de KTM, a annoncé vouloir réduire de 50 % les coûts liés à ses activités compétition. Une décision lourde de conséquences — jusqu’à 40 postes d’usine menacés — qui fait planer une ombre sur le projet MotoGP.

Selon MOW, Bajaj n’est pas convaincu par la rentabilité du MotoGP. Les ventes directes générées par la catégorie reine sont jugées insuffisantes par rapport aux divisions motocross et enduro, plus proches du cœur de marché du groupe.

L’équation est simple : sans victoire marquante, l’investissement ne se justifie plus. Et KTM, sauf miracle budgétaire, ne peut survivre que si elle devient indépendante et autofinancée.

Conscient de l’impasse, Acosta a mandaté son manager, Albert Valera, pour sonder le marché. Trois options se dégagent :

Honda, en pleine reconstruction autour de Joan Mir et Romano Albesiano,

VR46, soutenue par Valentino Rossi, qui rêve de faire d’Acosta son nouveau joyau,

Ducati, qui voit en lui le successeur idéal de Francesco Bagnaia… à condition de composer avec Marc Marquez.

Face à la tempête, Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport, a tenu à rassurer. Dans une interview à Speedweek, il a affirmé que KTM restait pleinement engagée en MotoGP, malgré les restrictions :

« J’ai reçu la commande officielle pour le nouveau moteur destiné à la nouvelle ère du MotoGP », a-t-il déclaré. « Personne n’aurait approuvé ce moteur pour ensuite ne pas le livrer. Nous sommes en MotoGP pour y rester. »

Un message fort, mais qui peine à masquer la réalité : avec un budget divisé par deux, KTM aura du mal à tenir tête à Ducati ou Aprilia.

Malgré les promesses, Pedro Acosta n’a qu’un objectif : devenir champion du monde. Et pour y parvenir, il pourrait bien tourner le dos à KTM dès que la porte s’ouvrira.

Entre un constructeur qui lutte pour sa survie et un pilote qui rêve de gloire, le divorce semble désormais inévitable.

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