Pedro Acosta continue d’impressionner, mais aussi d’inquiéter KTM. Quatrième au Grand Prix d’Aragon, il a égalé son meilleur résultat de la saison et enchaîné un cinquième top 8 consécutif — une régularité qui confirme sa progression en MotoGP. Pourtant, derrière ce visage toujours souriant se cache une frustration grandissante, et un message clair envoyé à son employeur : il est temps d’agir.
Lors de la course d’Aragon, Acosta a défié Francesco Bagnaia pendant de longs tours, démontrant qu’il peut désormais jouer dans la cour des très grands. Mais il a aussi montré les limites persistantes de la KTM RC16 : le podium lui échappe, encore une fois. Et pour un pilote de sa trempe, cela commence à devenir pesant. D’autant plus quand le dernier succès de la marque remonte à 2022, avec Miguel Oliveira en Thaïlande.
Acosta l’a dit récemment, sans détour : « nous souffrons tous les quatre. » Lui, Binder, Viñales et Bastianini n’arrivent pas à convertir le potentiel du projet en résultats concrets. La situation a poussé les deux pilotes phares, Acosta et Binder, à faire une visite surprise au siège de KTM en Autriche cette semaine. Objectif : secouer l’arbre et exiger un engagement plus ferme de l’usine. Gavin Emmett, de TNT Sports, a confirmé : « Acosta exige des mesures. »
La patience de Pedro Acosta s’effrite, les résultats ne suffisent plus
Et en coulisses, les rumeurs reprennent de plus belle. Acosta est sous contrat, mais KTM l’a « verrouillé » sans clause de sortie, à la différence d’un Jorge Martin chez Aprilia. Si une équipe veut s’attacher ses services pour 2026, il faudra payer — cher. Mais l’intérêt ne manque pas.
Honda, qui pourrait ne pas renouveler Luca Marini, aurait déjà les yeux rivés sur lui. Aprilia, si Jorge Martin part vers d’autres cieux (voire vers Ducati à moyen terme), représenterait un autre débouché attractif pour un jeune talent de son calibre.
La grande différence avec ses rivaux ? Acosta n’a pas besoin de prouver qu’il est le futur — il l’est déjà. Il lui manque seulement la machine à sa hauteur. Et si KTM ne répond pas rapidement à ses attentes, d’autres constructeurs MotoGP sont prêts à miser gros pour s’offrir le joyau espagnol. Le temps presse. KTM a une star entre les mains, mais elle commence à regarder ailleurs.
