Pedro Acosta (Red Bull KTM Factory Racing), dixième au championnat avec 33 points après cinq Grands Prix en 2025, a lancé un cri d’alarme après sa 7e place au Grand Prix d’Espagne à Jerez. Le rookie prodige, opéré pour un syndrome des loges, exprime une frustration croissante face à une KTM RC16 en manque de compétitivité. Ses propos résonnent comme un ultimatum alors que Le Mans (9-11 mai) approche.
Pedro Acosta, perçu comme la nouvelle pépite du MotoGP, a franchi le cap des cinq premières courses de la saison 2025 avec une amertume croissante. Annoncé comme l’homme du renouveau chez KTM, il pointe aujourd’hui à la 10e place du championnat avec seulement 33 points, très loin du leader Alex Marquez. Ce n’est pas le classement qui l’inquiète le plus, mais le sentiment persistant de stagnation. « Nous ne sommes pas à notre meilleur niveau dans aucun sens », a-t-il résumé après sa 7e place à Jerez.
Acosta ne remet pas en cause ses efforts, mais bien le matériel mis à sa disposition. La KTM RC16, censée avoir franchi un cap, montre des limites claires : manque d’adhérence, d’accélération et de cohérence dans les réglages. Alors que les Ducati dominent, le jeune Espagnol peine à exploiter son potentiel. « Il fut un temps où nous étions les plus rapides sur la piste », confie-t-il. Mais la remontée tardive ne suffit plus face à des rivaux partis avec de meilleures armes.
Pedro Acosta : « il fut un temps où nous étions les plus rapides sur la piste »
L’impatience d’Acosta se lit dans ses mots comme dans son langage corporel. « Je suis à 12 sur 10 en termes d’inquiétude », a-t-il lâché, visiblement tendu. Le prodige de 20 ans, connu pour son franc-parler, commence à perdre patience. Et derrière cette déclaration choc, c’est toute la relation avec KTM qui vacille.
Le message est clair : si KTM ne progresse pas rapidement, Acosta pourrait envisager d’autres horizons. Le Grand Prix de France au Mans s’annonce décisif. Il pourrait marquer un tournant dans la saison… ou dans la carrière de Pedro Acosta chez KTM.
Dans un paddock où les regards convergent déjà sur son avenir, le constructeur autrichien joue gros. Très gros. Car en MotoGP, un talent du présent ne reste pas longtemps sur une moto du passé.
