La saison 2025 de MotoGP, bien que couronnée par une performance remarquablement constante, a été qualifiée de « perte de temps » par le jeune prodige Pedro Acosta (KTM). L’Espagnol, qui a terminé 4e au classement final, a exprimé une frustration profonde face aux limites techniques de sa machine.
Le masque est tombé. La frustration a explosé. Pedro Acosta, le phénomène tant célébré, livre un verdict sans appel sur sa saison 2025 : « c’était comme avoir perdu un an de ma vie ». Une déclaration-choc qui sonne comme un véritable réquisitoire contre les limites de sa KTM et un coup de semonce adressé à son usine.
Arrivé en MotoGP avec l’ambition assumée de « jouer le championnat », le rookie s’est heurté à une cruelle réalité. « Je suis arrivé avec le rêve de lutter pour le championnat… et au lieu de cela, pour quoi luttons-nous ? Pour rien. » Le constat est cinglant, teinté d’une amertume rare pour un pilote de son âge. L’écart entre ses aspirations et la dure loi de la compétition n’a jamais paru aussi grand.
Acosta ne laisse planer aucun doute sur l’origine du problème : la machine. « Notre limite est le podium, parfois même pas », assène-t-il, pointant du doigt un déficit technique criant. Le manque de grip arrière, particulièrement en début de course, l’a empêché de se battre au plus haut niveau. Derrière la régularité affichée – constamment dans le top cinq – se cache l’immense frustration de ne jamais pouvoir viser la victoire.
L’Impatience de Pedro Acosta : « je sais quelle est ma place, je veux plus«
La maturité du pilote de 21 ans n’a d’égale que son impatience. « Je sais quelle est ma place maintenant, donc je veux plus », lance-t-il, refusant de se contenter de son statut de bon élève. Chaque course est une leçon, mais il en a assez d’apprendre : « Il semble que ce ne soit jamais mon jour ». La constance ne suffit plus ; il exige désormais les armes pour se battre pour la gloire.
Le message à destination de KTM est on ne peut plus clair. Acosta fixe lui-même la deadline : « nous avons le temps jusqu’à la Malaisie pour progresser ». Sous-entendu : si la RC16 de 2026 n’est pas une moto de vainqueur, les choses devront changer. Le pilote sent le temps lui filer entre les doigts et ne compte pas sacrifier une seconde saison sur l’autel du développement.
Cette explosion n’est pas un caprice, c’est le cri d’alarme d’un champion en puissance qui sent son talent gâché. En parlant d’« année perdue », Acosta envoie un signal fort à tout le paddock : sa loyauté a un prix, et ce prix s’appelle une moto capable de gagner.
KTM est prévenue. Soit elle fournit une monture MotoGP digne de ce nom en 2026, soit elle risque de voir son joyau s’éloigner. Le compte à rebours est lancé. La saison prochaine s’annonce comme la plus importante de la jeune carrière d’Acosta. C’est maintenant ou jamais.
