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Pedro Acosta

Pedro Acosta, à 20 ans, est souvent comparé à Marc Marquez pour son talent brut et son audace, mais en 2025, les parallèles s’étendent à leur stratégie face à des constructeurs en crise. À Jerez, où Marquez a triomphé en Sprint, Acosta, 10e sur une KTM en difficulté, semble adopter une approche similaire à celle de Marquez pour gérer son avenir. Voici une analyse de leurs stratégies, des défis de KTM, et des rumeurs de négociations avec Honda.

Lorsqu’il a débarqué en MotoGP, Pedro Acosta a immédiatement ravivé un souvenir bien précis dans le paddock : celui des débuts tonitruants de Marc Marquez en 2013. Même audace, même talent brut, même personnalité marquante. Aujourd’hui, dans sa deuxième saison dans la catégorie reine, le « Requin de Mazarrón » semble reproduire, volontairement ou non, une autre facette du parcours de Marquez : la stratégie de libération.

Souvenez-vous : il y a deux ans, Marc Marquez, encore lié à Honda, avait méthodiquement préparé son passage chez Ducati. Résultat ? Une séparation à l’amiable avec le HRC et une nouvelle vie chez Borgo Panigale. Pedro Acosta, lui aussi, affiche une fidélité publique sans faille : « j’ai un contrat de deux ans et une usine derrière moi qui me soutient depuis ma jeunesse », répète-t-il. Pourtant, dans les coulisses, l’agitation est bien réelle. Le jeune prodige est de plus en plus convoité, alors même que KTM peine à tenir ses promesses.

Avec une huitième place au Qatar comme meilleur résultat et une onzième position au classement général, Acosta reste aujourd’hui le meilleur pilote KTM… un maigre lot de consolation.  Pendant ce temps, KTM lutte pour sa survie : la maison mère, Pierer Mobility, cherche désespérément 600 millions d’euros pour respecter ses engagements financiers d’ici au 23 mai. La stabilité du projet MotoGP est donc tout sauf garantie.

Pedro Acosta

Pedro Acosta est déjà à la croisée des chemins

Dans ce contexte instable, Albert Valera, le manager d’Acosta, multiplie les contacts discrets. À Losail, il a été aperçu en pleine discussion avec Alberto Puig. Et même si Honda nie pour l’instant vouloir remplacer Luca Marini, le timing interroge. « C’est probablement le jour le plus important de l’année », a ainsi lancé Acosta à propos du test de Jerez de ce lundi, en espérant que KTM puisse enfin lui offrir une moto plus compétitive.

Car oui, s’il est sous contrat jusqu’en 2026, Acosta est libre d’annoncer dès maintenant son avenir pour 2027. Et s’il décide de partir, KTM pourrait se retrouver à devoir soutenir pendant toute une saison un pilote déjà engagé ailleurs…

Comme Marquez, Acosta pourrait aussi viser Ducati, où VR46 offre une place potentielle en 2026. Avec une GP25 usine, Acosta pourrait rivaliser avec Marquez. Valentino Rossi, perçu comme voulant contrer l’influence de Marquez, verrait en Acosta un « anti-Marquez ». Rester chez KTM jusqu’en 2026, si les vibrations sur la moto sont résolues, est une option, mais Guidotti juge « honteux » de brider un double champion pour deux ans.

Pedro Acosta, à 20 ans, joue gros. Mais il semble aussi avoir retenu la meilleure leçon de Marc Marquez : dans un paddock aussi féroce que le MotoGP, anticiper, c’est survivre. Acosta imite la stratégie de Marquez : loyauté publique, exploration discrète, et attente d’une moto gagnante. À Jerez, son test lundi et celui d’Aragon seront décisifs pour KTM.

S’il reste patient, un transfert vers VR46 Ducati en 2026 ou Honda en 2027 semble probable. Contrairement à Marquez, dont l’urgence était physique, Acosta a le temps, mais pas la patience pour un « purgatoire ». À Jerez, où Marquez brille, Acosta apprend du maître, mais son futur MotoGP dépend de KTM… ou d’un coup stratégique à la Marquez.

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