Dan Rossomondo sera le cousin d’Amérique providentiel pour le promoteur Dorna ou ne sera pas. Les hommes de Carmelo Ezpeleta doivent ainsi comprendre comment ils ont réussi à mettre en place un spectacle mécanique palpitant sur la piste, tout en constatant une baisse des audiences, et rectifier le tir. Pendant ce temps, la F1 n’offre que peu de surprises lors des dimanches de course, mais fait le plein dans les gradins et devant le petit écran. Dan Rossomondo, nommé directeur commercial, a la charge de rééquilibrer la partie.
Un challenge d’autant plus intéressant que l’homme vient de la NBA, un produit de marketing sportif efficient s’il en est. Mais copier, ce n’est pas coller au succès. Il faut en revanche créer en revendiquant ses valeurs et sa spécificité, et, de ce point de vue, l’Américain est rassurant : « beaucoup de gens me demandent de le moderniser ou d’« américaniser » le MotoGP » commente Rossomondo notamment sur motosan. « Je dis NON ».
Dan Rossomondo : « nous voulons être aimés pour qui nous sommes »
Il ajoute : « j’ai besoin d’amplifier ce sport et de le diffuser au plus grand nombre. C’est le véritable objectif. Cela va paraître ringard, mais nous voulons être aimés pour qui nous sommes. Nous ne voulons pas être aimés pour quelque chose que nous ne sommes pas, et je pense que c’est une chose vraiment importante ».
Il a également parlé d’audiences sur les circuits et non seulement à la télévision. Et sur ce point, l’Américain ne tarit pas d’éloges sur l’équipe de Claude Michy en soulignant la performance des Français au Grand Prix se déroulant sur le tracé du Mans : « ils ont créé un évènement où il se passe des choses à chaque seconde, chaque jour. Ils ont proposé des prix vraiment agressifs. Ils ont accordé également l’entrée gratuite aux enfants accompagnés d’un adulte, s’ils avaient moins de 15 ans. C’était génial car ils ont exposé une jeune génération à ce sport », ajoute l’Américain.
Un nouveau facteur dont on parle parmi les fans est le manque d’idoles, de véritable bataille sur la piste. Rossomondo répond : « c’est un dilemme constant dans ce monde : voulez-vous la parité ou voulez-vous la domination ? Vous voulez probablement une combinaison des deux. Les sports américains y pensent tout le temps » termine-t-il. Au fait, si Dorna veut connaitre le succès, il faudra aussi reprendre en main ce nouveau site officiel tombé de nulle part et qui est une vraie purge. Ce n’est pas avec ça qu’ils séduiront les nouvelles générations.
