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Michelin

Lorsque Piero Taramasso est intervenu pour livrer les conclusions de Michelin sur le pneu arrière incriminé par Jorge Martin au terme d’un Grand Prix du Qatar qui venait de le mettre en ballotage défavorable dans la course au titre face à Pecco Bagnaia, on pensait que c‘était pour solde de tout compte. Au lieu de ça, Gino Borsoi, team manager du team Pramac, a répondu en lui tenant toujours tête, avec ses propres arguments et analyses. Il mentionne aussi qu’il attend toujours l’expertise complète du fameux pneu arrière, un mois après les faits. Heureusement, le même Borsoi écarte clairement la théorie du complot, face à laquelle le représentant Michelin s’est aussi défendu.

Lorsque Piero Taramasso a donné sa réponse au sujet du pneu arrière utilisé par Jorge Martin lors du Grand Prix du Qatar, il a signalé qu’aucun défaut n’avait été constaté au terme d’une analyse approfondie, tout en montrant un certain agacement à voir sa firme Michelin mise sur la sellette plus souvent qu’à son tour, jusqu’à être l’arme d’un complot qui aurait cours dans le paddock.

Au bilan, la responsabilité de l’échec du dimanche soir à Losail serait donc à chercher dans le box Pramac, et donc du côté de Jorge Martin. Une approche que refuse Gino Borsoi, le team manager de l’équipe satellite Ducati qui s’est fendu d’une réponse qui remet la balle au centre… Su AS, on lit ainsi : « je ne veux pas commenter des choses que nous n’avons peut-être pas encore découvertes, mais Jorge Martin, la veille, a gagné une course, et il l’a gagnée comme il l’a gagnée. Son pire résultat jusque-là était est une cinquième place en Australie, où, rétrospectivement le choix du pneu arrière n’était pas le plus correct, mais il nous manquait un demi-circuit et personne ne sait ce qui aurait été arrivé avec le medium ».

« Si je me concentre sur la course au Qatar, c’était une course très étrange, loin du niveau de potentiel de Jorge ». Puis il précise : « une analyse a été réalisée par Pramac et Ducati et il est ressorti qu’en termes de maniement et de réglage de la moto, il n’y a eu aucune erreur ni problème. Quand Taramasso dit que les performances de Jorge n’étaient pas au niveau attendu, j’aime penser qu’il ne pointe pas directement Jorge du doigt. Mais il est intelligent, et ne dit pas que Jorge n’a pas bien effectué son travail. Je tiens à le souligner, mais je dois aussi dire qu’à ce jour nous attendons toujours une réponse de Michelin et une analyse plus complète ».

« Une première analyse de la construction du pneu a été effectuée, dans laquelle Michelin affirme qu’il n’y a eu aucune erreur de fabrication, et nous sommes d’accord qu’il n’y en a pas eu, mais nous attendons toujours une analyse complète du composé. Un mois après la course, nous l’attendons toujours. Jorge Martin n’a pas oublié, à cause de la pression, évidemment, son pilotage du jour le dimanche au Qatar. Lorsqu’un pilote comme lui termine onzième, c’est parce qu’il s’est passé quelque chose. Taramasso, j’insiste, est très intelligent et sait que ce résultat n’est pas le résultat d’une performance mauvaise ou inférieure par rapport aux autres courses de Jorge. Il ne peut pas gagner samedi et terminer onzième le lendemain avec les mêmes réglages. C’est impossible ».

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« Nous ne croyons à aucun complot, Michelin est un fabricant qui mérite tout notre respect »

Gino Borsoi tient aussi à maintenir le débat dans certaines limites : « nous ne croyons à aucun complot. Les choses suivent leur cours et parfois nous ne pouvons pas tout contrôler complètement. Je pense que c’était un dimanche de malchance après un samedi spectaculaire, et c’est tout. Ce sont des trucs de course, point final. À aucun moment nous ne pensons qu’il y a quoi que ce soit derrière cela ».

Cependant, le mystère reste entier : « il y a eu une réunion jeudi à Valence, où Michelin était présent et la conclusion est que la moto ne posait pas de problème, que la température des pneus au moment du départ était encore meilleure que la veille, avec quatre degrés de plus et que le problème ne venait même pas du pilotage de Jorge, avec la même ouverture des gaz et la même utilisation de l’embrayage que la veille. Je tiens à souligner que Jorge a toujours été l’un des meilleurs pilotes Ducati et je ne pense pas qu’il ait oublié comment courir du samedi au dimanche ».

Gino Borsoi mentionne aussi : « Ducati nous a soutenus et accompagnés en mettant en place une équipe de travail spéciale pour tout analyser sur la base des données de Jorge et d’autres pilotes de la marque. Nous leur en sommes très reconnaissants, car cela montre l’intérêt et le soutien de l’usine pour tous ses pilotes, qu’ils roulent pour l’équipe d’usine ou non ».

Puis il termine : « Michelin est un fabricant qui mérite tout notre respect. Bien entendu, nous ne remettons pas en question les résultats des analyses qu’ils nous assurent. Selon l’état actuel des choses, ils constatent que le pneu n’a aucun défaut. Mais j’espère qu’ils respecteront également l’analyse que nous avons effectuée en tant qu’équipe avec Ducati. Nous attendons toujours l’analyse de la composition des pneumatiques. Après la course au Qatar, le contingent a été emmené par Michelin en France, où il a dû être ouvert pour une analyse approfondie. À ce jour, nous ne savons toujours rien de cette analyse. Cela fait maintenant un mois et nous espérons avoir des informations à ce sujet bientôt ».

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