Alors que les équipes de MotoGP peaufinent encore leurs stratégies hivernales, Pramac Yamaha frappe un coup médiatique en annonçant qu’elle sera la première à dévoiler sa livrée 2026. L’événement est déjà calé : le 13 janvier, dans le cadre prestigieux de l’Accademia Musicale Della Chigiana à Sienne. Un lancement en fanfare, qui ressemble à une opération de séduction pour faire oublier une première année compliquée avec Yamaha.
Ce dévoilement précoce est un symbole fort pour l’équipe italienne, qui entamera sa seconde saison en tant que partenaire officiel de Yamaha après avoir quitté le giron Ducati – et son titre mondial 2024 avec Jorge Martin – pour une alliance risquée. Un choix motivé par la gestion du cas Marc Marquez, mais qui s’est soldé par une déception en 2025 : seulement 125 points au championnat constructeurs et un meilleur résultat limité à une cinquième place.
Le vrai sujet n’est donc pas la livrée, mais le pari fou de 2026. Ce lancement sera l’occasion de présenter officiellement le duo pilotant le plus scruté du paddock : Toprak Razgatlioglu, le phénomène turc triple champion du monde Superbike, aux côtés de Jack Miller, reconduit pour son expérience. L’objectif est clair : propulser le développement de la nouvelle Yamaha V4 et effacer l’humiliation de 2025.
Razgatlioglu, qui a déjà impressionné lors des essais à Valence en n’étant qu’à 1,3 seconde du rythme de tête, bénéficiera d’un atout précieux : les concessions de rang D accordées à Yamaha. Cela lui offrira un nombre d’essais illimités, un avantage crucial pour son adaptation. Il enchaînera d’ailleurs par des tests supplémentaires à Sepang fin janvier.

Pramac veut renaître en 2026 avec un duo explosif
Ainsi, derrière l’annonce d’une simple date de lancement, Pramac envoie un message stratégique : redresser l’image après une année de vaches maigres en prenant les devants sur le plan médiatique. Afficher une nouvelle ère avec la star Razgatlioglu, visant à dynamiter la hiérarchie MotoGP. Profiter pleinement des concessions Yamaha pour combler le retard technique à une vitesse record.
Alors que Ducati ne dévoilera sa livrée que le 19 janvier et Gresini le 31, Pramac cherche à marquer les esprits en premier. Mais la vraie question reste en suspens : cette belle opération de communication préfigure-t-elle un retour en force, ou n’est-elle qu’un écran de fumée face à des difficultés techniques persistantes ?
Le 13 janvier, le rideau se lèvera sur les couleurs… et sur les immenses attentes qui pèsent désormais sur les épaules de Razgatlioglu et Miller. La pression est déjà là.




























