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Álex Rins n’est pas favori pour le titre, loin de là,  mais il n’empêche que c’est un pilote très doué, en nette progression, disposant d’une bonne GSX-RR dans l’excellente équipe Suzuki. Les essais hivernaux se sont bien déroulés, Joan Mir s’est avéré un coéquipier utile malgré son peu d’expérience de la catégorie. Rins Champion du Monde ce serait une surprise, mais il fera tout pour y arriver, et puis rien n’empêche d’espérer. Alex a terminé cinquième du Championnat l’année dernière, à moins de 30 points du troisième Valentino Rossi.

Rins terminait deuxième l’an dernier à Assen, Sepang et Valence, ainsi que troisième en Argentine et au Japon. Il a laissé plusieurs fois du très beau monde derrière lui, et à 23 ans le Barcelonais a encore de beaux trophées à glaner. Sans oublier que le fait d’être enfin débarrassé d’Andrea Iannone va être un grand soulagement pour lui et pour l’équipe…

Position de Rins lors des tests de Valence en novembre (par rapport au premier) :

1 Maverick Viñales ESP Monster Yamaha (YZR-M1) 1’30.757

7 Álex Rins ESP Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’31.254 + 0.497

Position de Rins lors des tests de Jerez en novembre :

1 Takaaki Nakagami JPN LCR Honda (RC213V) 1’37.945

10 Álex Rins ESP Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’38.522 +0.577

Position de Rins lors des tests de Sepang* en février :

1 Danilo Petrucci ITA Ducati Team (Desmosedici) 1’58.239

12 Álex Rins ESP Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’59.180 +0.941

Position de Rins lors des tests de Losail en mars :

1 Maverick Viñales ESP Monster Yamaha (YZR-M1) 1’54.208

3 Álex Rins ESP Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’54.593 +0.385

*Après les tests de Sepang, si on prenait la moyenne des 20 meilleurs tours sur ces 3 jours d’essai, on obtenait : Rins 1’59.4, Viñales 1’59.5, Dovi 1’59.8, Márquez 1’59.8, Crutchlow 1’59.8 et Rossi 1’59.9. C’était nettement mieux pour Álex Rins car, comme l’expliquait son coéquipier testeur Sylvain Guintoli : « Álex Rins a en effet été très régulier, et toujours très rapide. Il est capable de faire de longs runs de bonne qualité. On comprend que les autres puissent s’inquiéter et se poser des questions. C’est un pilote d’avenir, très compétent qui fera parler de lui dans les années à venir ».

Pour Davide Brivio, « la saison 2017 a été difficile et a laissé des traces. Il faut également prendre en compte le fait qu’Álex a manqué la moitié de cette saison. Son expérience en tant que rookie a été encore plus difficile. Mais à présent nous sommes contents car il progresse course après course, apprend et grandit. Il est rapide. Il a du talent. Parfois il fait des choses incroyables et cela semble simple pour lui. Enfin, pas simple, disons naturel. Parfois il fait un bon tour chrono ou termine à une bonne position en course et c’est comme s’il n’avait pas eu à faire un gros effort. Nous devons travailler sur cela et utiliser son talent pour atteindre l’objectif d’être régulier toute la saison. Il faut que nous travaillions plus durant les essais pour mieux nous qualifier et être plus aux avant-postes en course. Il y a plein de petites choses qui peuvent l’aider à devenir un meilleur pilote. »

Lors des essais récents de Losail, Rins expliquait : « On a un bon rythme. On a essayé des choses, dont un nouveau moteur. On a aussi confirmé toutes les choses essayées en Malaisie. Je suis satisfait et le team aussi. Il faut maintenant que l’on progresse sur certaines choses en ce qui concerne l’électronique. Mais on peut faire déjà des tours rapides. Le nouveau moteur n’est pas un gros changement. C’est une amélioration sur chaque partie de son comportement et de son rendement. Il y a un peu plus de puissance, et on a plus de vitesse de pointe. Mais le point important, c’est le nouvel échappement. Les données nous donnent une meilleure vitesse de pointe avec, c’est important, car, sur ce plan-là, on est derrière Honda Ducati et peut être même KTM. A Losail ce week-end, j’essaierai de gagner, bien sûr, mais ce n’est pas une obligation. Nous aurons encore dix-huit autres occasions de le faire ! ».

Selon Davide Brivio, le team manager, « Álex Rins a beaucoup progressé ces deux dernières années, non seulement dans son style de pilotage, mais aussi dans son approche des courses et sa force mentale. Il est maintenant capable de montrer tout son talent et nous croyons qu’il peut continuer sur la voie positive qu’il avait empruntée à la fin de la saison dernière. »

Et Álex Rins concluait : « Arriver au Grand Prix du Qatar est toujours très émouvant car nous pouvons enfin entrer dans le «mode course» et souffler les toiles d’araignée de l’hiver. Les essais hivernaux ont été positifs, nous avons trouvé de bonnes améliorations sur la GSX-RR et j’ai vraiment aimé piloter, mais la course est différente et l’adrénaline des nuits sur la grille de départ me manque vraiment. Je suis très heureux de l’amélioration de la moto. Les ingénieurs et techniciens de Suzuki ont fait un excellent travail au cours de l’hiver et j’ai trouvé des sentiments positifs. Bien sûr, nous devons encore préciser certaines choses et nous avons encore des marges de développement. En MotoGP, le volet course et développement est un défi sans fin et nous allons travailler d’arrache-pied dans toutes les séances, chaque week-end de course. L’année dernière, nous avons terminé la saison en forme, avec de nombreux podiums et le sentiment que nous pouvons vraiment remporter le gros lot ! C’est l’objectif que nous nous sommes fixés pour cette saison, d’améliorer encore notre compétitivité et de toujours nous classer au sommet des palmarès, en essayant d’obtenir une ou plusieurs victoires ».

Pour son responsable technique Manuel Cazeaux, « Le fait est que les coureurs sont très motivés pour bien faire et cela signifie généralement que tout est plus proche que dans les autres courses plus tard dans la saison. Le circuit de Losail est très particulier pour les conditions météorologiques et constitue l’un des aspects les plus cruciaux d’un point de vue technique. La température peut varier beaucoup d’une heure à l’autre. Parfois, l’humidité ou la rosée peuvent arriver le soir – vers huit ou neuf heures – et cela peut avoir un impact sur l’adhérence. La dégradation des pneus est également un élément clé. C’est l’une des pistes les plus exigeantes. Vous devez donc trouver un bon équilibre dans les réglages de la moto afin d’aider les pneus à parcourir la dernière course ».

Vidéo : Les tests de l’équipe Suzuki en février à Sepang

Vidéo : Première victoire d’Álex Rins cette année ?

Illustrations  © motogp.com, Rins perso, Suzuki Racing

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