pub

Ai Ogura

Le Grand Prix du Qatar 2025 a laissé Ai Ogura, la pépite japonaise de TrackHouse Racing, avec un goût amer malgré une performance solide. Neuvième au championnat MotoGP après huit courses, le champion Moto2 a brillé, mais sa première grosse erreur l’a rongé. Sur la piste de Losail, Ogura a alterné entre éclats de génie et déception, révélant à la fois son potentiel et les leçons dures du MotoGP.

Le Grand Prix du Qatar aurait pu être une étape positive dans l’apprentissage d’Ai Ogura en MotoGP. Pourtant, malgré un résultat honorable et des points précieux récoltés sous les projecteurs de Losail, le pilote japonais de TrackHouse Racing a quitté le circuit tête basse, ruminant ce qu’il considère comme sa première vraie erreur dans la catégorie reine.

« J’étais loin des positions que je voulais atteindre au Grand Prix. 7e ou 8e place, ça aurait été bien. Une très grosse déception – et cette déception, c’est moi », a-t-il lâché sans détour. Pourtant, sur le papier, Ogura n’a pas à rougir. Il a terminé quinzième de la course principale, dans les points, et surtout devant son coéquipier Raul Fernandez. Mais pour un pilote aussi perfectionniste que lui, le moindre faux pas prend des proportions démesurées.

Le natif de Saitama avait pourtant brillé en qualifications, signant une performance exceptionnelle lors de la Q1 avec un tour magistral, une demi-seconde plus rapide qu’Alex Rins. Même si la Q2 fut moins spectaculaire, il s’alignait tout de même en dixième position sur la grille, aux côtés de Pecco Bagnaia et Pedro Acosta. Et lors du Sprint, il les a tous deux dominés pour accrocher une brillante 7e place.

Ai Ogura (Trackhouse-Aprilia) bat Pecco Bagnaia au sprint

Ai Ogura : « pour la première fois sur une MotoGP, je me suis senti impuissant »

Mais dimanche, la réalité de la longue distance l’a rattrapé. « Pour la première fois sur une MotoGP, je me suis senti impuissant dès le milieu de la course. Je n’avais plus aucune adhérence sur la roue avant. J’ai eu une mauvaise stratégie lors des six ou sept premiers tours et j’ai fait mon malheur. En fait, c’était le samedi. J’ai ajusté mon style de pilotage pour être plus rapide, mais ce n’était pas la bonne approche pour la course longue. J’ai tout gâché. »

Un mea culpa lucide pour celui qui, en Moto2, passait pour un maître dans la gestion des pneumatiques. En MotoGP, les règles sont bien plus strictes, les pénalités d’erreur bien plus lourdes.

Malgré tout, les chiffres parlent pour lui : six arrivées dans les points sur huit courses, neuvième au classement général, devant des vétérans et même ses pairs débutants. Seul bémol au Qatar : pour la première fois, son rival Fermin Aldeguer l’a devancé dans les deux courses du week-end. Une première qui pique l’orgueil, mais qui servira sans doute de carburant pour la suite.

Ogura est dur envers lui-même, peut-être trop. Mais cette exigence est aussi le moteur de son ascension. À 24 ans, il apprend vite – et surtout, il n’esquive pas ses responsabilités. La suite promet.

Ai Ogura

Course MotoGP du Grand Prix du Qatar

Qatar

Classement général MotoGP

Qatar

 

 

Tous les articles sur les Pilotes : Ai Ogura

Tous les articles sur les Teams : Aprilia Racing MotoGP