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Ducati continue de régner sans partage sur le MotoGP : sixième titre constructeurs consécutif décroché à Barcelone, 91 % des courses remportées cette saison… et pourtant, à Borgo Panigale, on ne veut surtout pas s’endormir. Davide Tardozzi, figure historique du box rouge, a récemment dressé la liste des vrais rivaux pour 2026. Et la sentence est brutale : Yamaha n’en fait même plus partie.

Avant le Grand Prix d’Indonésie, Tardozzi a été interrogé par Marca sur la capacité de Ducati à continuer son hégémonie. Sa réponse ? Un mélange de respect calculé… et d’un tacle à peine voilé :

« Nos concurrents sont très forts ; ils ont beaucoup progressé. Honda a beaucoup progressé ; l’Aprilia est très rapide. Les KTM, pas toujours, mais ils font de belles courses. Il faut respecter ses rivaux et travailler dur, car ils l’ont fait, et ça se voit. »

Nulle part le nom de Yamaha. Pas un mot sur l’équipe de la marque d’Iwata. Comme si l’ancien géant des Grands Prix avait disparu du radar.

Il faut dire que la M1 vit une saison cauchemardesque : un seul podium, un moteur quatre cylindres en ligne dépassé face aux V4, et un Fabio Quartararo réduit à des coups d’éclat isolés en qualifications, incapable de concrétiser le dimanche.

Le Français a bien signé quatre poles – deuxième meilleur total derrière Marc Marquez –, mais se retrouve systématiquement avalé une fois les feux éteints.

En coulisses, Yamaha s’agite : le développement express d’un moteur V4 a été lancé sous la pression de Quartararo, exaspéré par l’inefficacité de la M1. Mais tout indique que l’initiative arrive trop tard. Non seulement la saison actuelle est déjà sacrifiée, mais la révolution moteur pourrait être un coup d’épée dans l’eau : les règles 2027 réduiront la cylindrée à 850 cc et imposeront des carburants 100 % durables, obligeant tous les constructeurs à repartir de zéro.

Bref, Yamaha risque de livrer une V4 aboutie… juste avant que le règlement ne change complètement. Un timing désastreux.

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Un camouflet public pour Yamaha qui n’inspire même plus la crainte

Le fait que Tardozzi cite Honda comme rival direct – après deux saisons d’errance totale – mais pas Yamaha, est révélateur.

Honda, avec Romano Albesiano et Aleix Espargaró au développement, montre enfin des signes de progrès. Aprilia s’affirme comme l’outsider n°1. KTM reste imprévisible mais capable de coups d’éclat.

C’est un camouflet qui résume l’état actuel de la marque aux trois diapasons : invisible au championnat, incapable d’inquiéter Ducati, à la traîne sur la technologie et coincée entre deux époques réglementaires.

Fabio Quartararo porte le projet à bout de bras. Ses chronos en qualif prouvent qu’il reste un des plus grands talents du plateau, mais il se bat avec une machine qui refuse de suivre le rythme des Ducati, Aprilia ou même Honda.

Le champion 2021 avait mis la pression sur Yamaha pour provoquer ce virage technique, mais risque de payer le prix d’une transition mal anticipée.

À force de promesses sans résultats, Yamaha pourrait perdre plus que des podiums : sa crédibilité et la patience de son seul atout majeur.

L’absence volontaire de Yamaha dans le discours de Davide Tardozzi n’est pas anodine : c’est un signal envoyé à tout le paddock.

Ducati ne voit plus la M1 comme une menace. Les batailles du passé – Rossi vs Stoner, Lorenzo vs Dovizioso, Quartararo vs Bagnaia – semblent désormais lointaines.

Pendant que Borgo Panigale accumule les victoires et anticipe déjà 2027, Yamaha semble courir après un train qu’elle a raté depuis des années. Et quand Ducati ne vous considère même plus comme un rival… c’est peut-être le pire des avertissements.

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