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Ducati

Le Grand Prix du Japon 2025 restera dans les mémoires pour deux raisons : Marc Marquez a décroché son septième titre MotoGP, et Francesco Bagnaia a enfin brisé la spirale noire qui menaçait de l’engloutir cette saison. Mais derrière la victoire éclatante de l’Italien se cache une scène inattendue : Luigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse, contraint de supplier les commissaires pour que son pilote puisse voir l’arrivée.

Une image rare, presque surréaliste, qui illustre à la fois la pression qui pesait sur Bagnaia et la tension interne chez Ducati ces dernières semaines. Car Ducati était au bord de la catastrophe avec un pot qui fume et la peur du drapeau noir.

La journée aurait pu virer au cauchemar. Alors que Bagnaia menait la course principale de Motegi, sa GP25 s’est mise à dégager une épaisse fumée par l’échappement. Dans le paddock, Danny Aldridge, responsable technique MotoGP, est vu discutant avec Dall’Igna. Selon David Emmett , la scène est édifiante :

« Luigi Dall’Igna a pratiquement supplié Danny de ne pas brandir le drapeau noir et orange qui aurait signifié un abandon immédiat pour Bagnaia. »

Ducati jurait que la moto ne perdait pas d’huile et que le risque pour les autres pilotes était nul. Mais le spectre d’un retrait forcé planait. Si la direction de course avait décidé autrement, le grand retour de Pecco aurait été stoppé net, plongeant encore un peu plus le clan Borgo Panigale dans la tourmente.

Le scénario catastrophe évité chez Ducati : la fumée et la peur du Drapeau Noir

Au bilan, le paradoxe est saisissant. Bagnaia, sous pression depuis le début de l’année, a retrouvé sa superbe à Motegi, grâce notamment aux enseignements pris aux côtés de Casey Stoner lors des tests privés de Misano. Ducati lui a même offert un réglage inédit — une fourche plus courte — qui a transformé sa sensation de pilotage. Résultat : pole, victoire au Sprint, victoire en course.

Pendant ce temps, Marc Marquez  a semblé fébrile : départ raté, trajectoires imprécises, agitation inhabituelle dans le box. Même Neil Hodgson l’a souligné : « ce week-end, Marc ressemblait à Bagnaia dans ses mauvais jours. » Une inversion des rôles qui a surpris tout le paddock.

Cette victoire tardive rouvre un mince espoir pour Bagnaia. Avec 66 points de retard sur Alex Marquez et cinq Grands Prix restants, il doit reprendre en moyenne 13,2 points par week-end pour finir vice-champion. Au Japon, il en a repris 27 d’un coup — sans qu’Alex abandonne.

Le chemin reste compliqué, mais ce week-end a prouvé que les cartes peuvent être rebattues très vite si Bagnaia retrouve de la régularité.

Motegi a offert à Ducati sa meilleure journée de l’année : un titre assuré grâce à Marc Marquez, mais surtout un soulagement immense en voyant Bagnaia redevenir le pilote qu’il était censé être.

Pourtant, l’image qui restera, c’est celle de Dall’Igna suppliant pour éviter un drapeau noir — un instant révélateur des tensions et de la peur de voir s’effondrer un week-end qui devait sauver la face. Ce jour-là, Ducati a gagné… mais sur un fil. Et derrière la joie des podiums, on sait désormais qu’il a fallu plus qu’une moto rapide : il a fallu plaider pour que la victoire existe.

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