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Ducati

Le Grand Prix de Valence qui se tiendra le premier week-end de novembre sera la dernière étape de la saison de MotoGP, et il donnera le nom du Champion du Monde du millésime. La preuve que cette campagne aura été indécise même si d’aucuns veulent déjà la faire passer comme un scénario ficelé d’avance avec sept Ducati en soutenant une autre. Mais alors pourquoi Fabio Quartararo a-t-il encore ses chances ? Parce que Bastianini n’en fait qu’à sa tête et, à Valence, il en sera sans doute de même au vu de cet échange entre son équipe Gresini et Repsol Honda, qui n’a pas ce genre de question à se poser, tellement cette équipe est une coquille vide sans Marc Marquez.

Les faits sont là mais ils sont niés par les perdants pour le moment dominés, mais tout de même pas encore battus : chez Ducati, s’il y a des recommandations, il n’a jamais été demandé de se mettre au garde à vous pour laisser passer Pecco Bagnaia. L’interprétation de cette situation appartient à chaque pilote Ducati selon sa sensibilité. Johann Zarco a exprimé la sienne en Thaïlande en ne tentant rien sur Bagnaia et, au sein de la VR46, c’est une question d’affection et de représentation dans une académie dirigée par Valentino Rossi.

Mais on ne peut soutenir sérieusement que sept Ducati roulent en ordre serré derrière une autre, celle du Piémontais. La théorie du complot électronique contre Bastianini ourdi un moment lors du Grand Prix de Malaisie n’a tenu que le temps de son évocation. Car les caméras embarquées n’ont montré aucun avantage flagrant en ligne droite de Pecco Bagnaia qui s’est fait qui plus est dépassé dans la foulée par le pilote Gresini qui a tenu la tête pendant un moment. Ce qui aurait été impossible avec un déficit récurrent mentionné depuis la petite lucarne de 15 km/h en ligne droite.

Et puis il y a surtout ça : si des ordres stricts étaient donnés chez Ducati, Pecco Bagnaia serait déjà Champion du Monde. S’il ne l’est pas encore, et ce ne sera pas si simple à Valence de le devenir, c’est parce que Enea Bastianini lui a pris les cinq points de la victoire en Aragon.

Enea Bastianini, Francesco Bagnaia, PETRONAS Grand Prix of Malaysia

Gresini Ducati dévoile à Repsol Honda la commande pour Valence

Pour Bastianini, c’est une question d’argent avec son manager que l’on a évoquée. Une préoccupation très terre à terre qui rend le contexte simple. Pour Jorge Marin, c’est une question d’honneur, qui apparaitra mieux lorsque l’Espagnol sera aussi constant le dimanche qu’il n’est rapide le samedi. Mais définitivement non, Ducati n’a pas écrit le scénario de ce championnat en élaborant un ordre initial à chaque Grand Prix pour ses équipes satellites, qui sont aussi bien armées que la structure usine. Une équité jamais vue avec les constructeurs japonais, au passage.

Reste que cette histoire part d’un tweet d’une de ses marques nippones, en l’occurrence Repsol Honda qui fait part de sa mélancolie de se lever le matin en se rappelant qu’il ne reste plus qu’une seule course cette année. Chez Gresini, on a décidé de taquiner le team de Marc Marquez en répondant qu’au HRC on devrait être plutôt soulagé au vu de la saison vécue. Repsol Honda a alors répondu ceci : « quelles sont vos commandes pour dimanche à Valence ? ». Subtilement, les Italiens ont répondu une paella et aussi les 25 points de la victoire. Une conclusion adoubée par Repsol Honda. Pecco Bagnaia devra, comme toujours, ne compter d’abord que sur lui-même pour ceindre la couronne MotoGP. Et c’est normal.

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