Pendant que le paddock MotoGP se fige pour la trêve hivernale, les pilotes, eux, décompressent chacun à leur manière. Certains retrouvent la chaleur du foyer familial, d’autres préfèrent celle du soleil. Fabio Quartararo appartient clairement à cette seconde catégorie. Le pilote Yamaha a posé ses valises à Gran Canaria, histoire de couper avec une saison 2025 éprouvante… sans jamais vraiment décrocher de la moto.
À 26 ans, El Diablo savoure quelques jours de liberté dans l’Atlantique, entouré de proches et d’amis. Parmi eux, un visage bien connu du paddock : Tony Arbolino. Les deux pilotes profitent de l’île pour recharger les batteries, entre sorties en bateau, bons repas et longues discussions loin des caméras.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : Quartararo ne sait pas rester immobile bien longtemps. Même en vacances, la moto n’est jamais loin. Au programme des journées canariennes : séances de motocross, transpiration et plaisir pur.
Sur Instagram, le champion du monde MotoGP 2021 résume l’ambiance avec simplicité et bonne humeur : « On rit plus que prévu ! » Un message qui tranche avec la tension vécue tout au long d’une saison frustrante.
Une année 2025 à digérer pour Quartararo et cap sur 2026 pour un vrai redémarrage
Sportivement, 2025 n’a pas été un long fleuve tranquille. Quartararo a dû composer avec les limites persistantes de la Monster Energy Yamaha MotoGP. Malgré cinq pole positions, preuve d’une vitesse intacte sur un tour, le Français a terminé neuvième du championnat, incapable de transformer ses éclairs du samedi en résultats constants le dimanche.
Pour Arbolino, le constat est encore plus amer. Arrivé plein d’ambitions chez Pramac Yamaha Moto2, l’Italien n’a jamais trouvé le bon feeling avec le châssis Boscoscuro : un seul podium, une 19e place finale, et beaucoup de frustration. En 2026, changement de cap : retour sur Kalex au sein du Fantic Racing, en remplacement d’Aron Canet.
La parenthèse ensoleillée sera toutefois de courte durée. Début février, Quartararo retrouvera sa Yamaha M1 lors des essais MotoGP à Sepang. Cette fois, avec un enjeu majeur : le moteur V4, pierre angulaire du renouveau espéré par Yamaha.
Objectif clair en Malaisie : accumuler un maximum de données, comprendre, ajuster, progresser vite. Car derrière les sourires de Gran Canaria, la réalité demeure : 2026 sera une saison MotoGP charnière, et Quartararo le sait mieux que personne.
Soleil, détente, amitié… oui. Mais déjà, dans un coin de sa tête, El Diablo pense à Sepang. Et au prochain combat.
