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Ramon Forcada

Six Grands Prix en 2025 ont révélé des surprises en MotoGP, avec Ducati dominant mais des scénarios inattendus : la crise de Pecco Bagnaia, l’ascension d’Alex Marquez, et la performance de Johann Zarco. Ramon Forcada décrypte ces dynamiques, soulignant la gestion sans faille de Marc Marquez et les défis des autres pilotes.

Après six Grands Prix, la hiérarchie en MotoGP 2025 ne ressemble pas tout à fait à celle qu’on anticipait en présaison. Certes, Ducati domine toujours la catégorie, mais les rôles sont largement redistribués. Et le constat est brutal : Marc Marquez a pris le pouvoir, Pecco Bagnaia est en crise, et Alex Marquez s’affirme enfin comme un prétendant légitime au titre mondial. Une dynamique inattendue que les observateurs comme Raman Forcada n’ont pas manqué de souligner.

Au Mans, Marc n’a pas été victorieux, mais il a gagné gros : +22 points sur Alex au championnat, dans un week-end imprévisible, glissant, piégeux. Comme l’a bien résumé Forcada : « c’était une course à pièges. Il fallait surtout ne pas faire d’erreur. Marc l’a compris. »

Et c’est là la grande nouveauté. Le #93 de 2025 n’est plus le kamikaze d’Austin ou Jerez. Il pilote intelligemment, en patron. Ce Marc-là, avec la meilleure moto du plateau, fait peur. Il se permet même de « laisser » la victoire à Zarco sans prendre de risque, car il sait que l’objectif est plus grand : le championnat. « Zarco a su saisir ses opportunités comme personne. Il a mis à profit son expérience et a maintenu le rythme, il était confiant. Marc était probablement content que Zarco ait gagné » analyse Forcada.

Ramon Forcada

Ramon Forcada : « quand la moto n’y arrive pas, c’est le pilote qui doit faire la différence. Mais il n’y en a qu’un ou deux qui peuvent »

Alex Marquez a enfin trouvé la régularité et la confiance qui lui manquaient. Deuxième au général, il est la révélation silencieuse de ce début de saison. Certes, la chute au Mans lui coûte cher, mais sa vitesse est réelle. Et Ducati sait désormais qu’elle a un deuxième Marquez capable d’aller au bout.

Pendant ce temps, Pecco Bagnaia s’enfonce. Deux chutes au Mans, dont une provoquée par Bastianini, et un manque de confiance flagrant sur le pneu avant de la GP25. « Quand on part 16e, on s’expose à des coups », a expliqué Forcada. Et ce n’est pas qu’un problème de position en grille. Bagnaia n’est plus l’homme fort de Ducati. Il ne domine plus les freins, il doute, et surtout… il n’est plus seul chez lui.

Ramon Forcada par me aussi des deux poles d’affilée pour Fabio Quartararo , un vrai bond en avant pour Yamaha. Mais en course, l’écart est encore trop grand. Une seule présence sur le podium sur quatre occasions possibles. Le Français tente de compenser avec son talent, mais comme le dit Forcada sur motosan : « quand la moto n’y arrive pas, c’est le pilote qui doit faire la différence. Mais il n’y en a qu’un ou deux qui peuvent. »

Marc Marquez est en train de redéfinir la hiérarchie chez Ducati. Pecco, qui a été l’architecte du succès des années précédentes, se retrouve dépassé par un vétéran affamé et un frère cadet en pleine éclosion. Le titre 2025 est loin d’être joué, mais une tendance s’affirme : ce championnat est en train de devenir celui de Marc Marquez.

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