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Remy Gardner s’est envolé avec sa désormais équipe Tech3 KTM vers la Malaisie afin de retrouver un tracé de Sepang qui sera le terrain de jeu du MotoGP pour des tests d’intersaison essentiels. Car l’Australien renoue avec Hervé Poncharal dans une autre posture qui était la sienne lors de la première fois. Il n’est plus celui qui doit se faire un prénom car issue d’une déjà noble lignée. C’est un Champion du Monde de Moto2 en titre qui va faire ses débuts dans la catégorie reine avec l’intention d’y briller. N’en déplaise à celui qui restera son équipier, Raúl Fernández…

Cela étant dit, Remy Gardner va entamer en petite forme son année depuis une opération à un poignet blessé lors d’un entrainement en motocross. Mais Hervé Poncharal lui a déjà assigné une feuille de route voulant qu’il roule autant que possible à Sepang. Car les tests y seront importants pour définir les choix techniques qui conditionneront la suite des événements dans une campagne où il faudra briller. L’Australien qui a reçu les compliments de son illustre compatriote Casey Stoner pour son parcours connait déjà un peu la RC16, depuis les tests de Jerez qu’il avait vécus avec des douleurs aux côtes…

Il se souvient très bien de ce qu’il avait demandé à ce moment-là, et ce qui lui a été refusé… « C’était vraiment génial. Chaque fois que vous ouvriez la manette des gaz dans la ligne droite, c’était une surprise avec cette sensation d’accélération. Cela donnait beaucoup de plaisir. » Mais il a fallu aussi être studieux, et d’abord pour cerner cette électronique, quasiment absente en Moto2 : « Je ne dirais pas qu’il est difficile de comprendre l’électronique, mais plutôt comment l’utiliser et comment communiquer à son sujet » analyse Remy sur Speedweek.

« Je pense qu’il faut un peu de temps pour créer des liens entre vous et vos gars de la télémétrie et de la stratégie. C’est une affaire très personnelle. Comment vous voulez utiliser la puissance, quand vous voulez l’utiliser. Pour moi, il y a trop d’électronique. Nous avons commencé avec trop d’électronique sur la moto. Alors j’ai eu envie d’en retirer de plus en plus. Je leur ai dit de désactiver complètement l’antipatinage. Mais ils ne voulaient pas ça. »

Remy Gardner

Remy Gardner : « Raúl Fernández peut dire ce qu’il veut mais il n’y a qu’un seul vrai champion »

En plus de la RC16, du MotoGP, Remy Gardner va devoir être attentif à son équipier Raúl Fernández qui s’est révélé sous un jour particulier au moment de digérer la défaite de la course au titre en Moto2. On rappellera que l’Espagnol était aussi à ce moment-là son compagnon d’écurie, sous un auvent Ajo qui n’a pas été épargné par la critique de la part du dauphin : « Ce n’était pas agréable pour moi d’entendre de telles choses sur l’équipe car je pense qu’ils lui ont vraiment tout donné. J’ai senti que l’équipe était très soudée. S’il doit faire ces commentaires sur le champion ou quoi que ce soit, si cela le fait se sentir mieux, alors je m’en fiche. Il peut dire ce qu’il veut mais il n’y a qu’un seul vrai champion. Pour moi, c’était un beau championnat, vraiment beau et propre. Il n’y a jamais rien eu de mauvaises choses entre Raúl et moi. »

Cet épisode affectera-t-il la coopération future ? « Je pense que l’avoir comme coéquipier a été très bon pour moi aussi » répond le fils de Wayne. « J’ai beaucoup appris de lui et je suis sûr qu’il a beaucoup appris de moi. Je pense que c’est pourquoi nous étions si rapides et si dominants en tant qu’équipe. Cela ne me pose pas de problème que nous continuions à partager le box. Je suis content. » Il reste encore à clarifier les objectifs poursuivis par le pilote de 23 ans pour sa première année en MotoGP. « Je ne sais pas. Je m’attends à beaucoup de travail et beaucoup de nouvelles leçons. Apprendre la moto, l’électronique, les pneus, les freins… Il reste encore beaucoup de choses à apprendre. La première saison est certainement une grande courbe d’apprentissage, mais j’adorerais essayer de concourir pour le titre de rookie de l’année. » Le même désir est partagé par Bezzecchi, Di Giannantonio, Darryn Binder et …Raúl Fernández.

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