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Scott Redding

Scott Redding, l’enfant terrible du Superbike, replonge dans ses souvenirs et nous balance une anecdote croustillante : à l’époque des 125cc, il mettait des claques à un certain Marc Marquez ! Aujourd’hui, alors que Marquez caracole en tête du MotoGP 2025 avec Ducati, Redding, pilote WSBK, raconte sur le podcast Motorsport Republica comment leurs chemins ont divergé, et pourquoi le soutien fait toute la différence.

Scott Redding a été l’un des premiers à battre Marc Marquez dans les plus petites catégories. Mais plus de quinze ans plus tard, alors que l’un est huit fois champion du monde et que l’autre continue son parcours en WorldSBK, le pilote britannique revient sur ce moment charnière de leur jeunesse et sur ce qui a changé le cours de leurs carrières respectives.

« Nous avons grandi en faisant des courses l’un contre l’autre. J’ai passé beaucoup de temps à le battre sur des 125 cc », raconte Redding au micro du podcast Motorsport Republica. Mais très vite, un fossé se creuse. Le soutien. Le financement. Les opportunités… « Il avait beaucoup d’argent et le soutien de Red Bull et Repsol, et je n’avais pratiquement rien. Il a intégré une équipe d’usine KTM créée spécialement pour lui. Cela a duré toute sa carrière. »

À l’inverse, le jeune Anglais évolue dans un environnement beaucoup moins structuré : « j’avais une direction qui ne connaissait pas le sport – ce que je devais dire, faire, ce que je devais porter. »

Scott Redding

Scott Redding : « j’étais un enfant sauvage, je n’obéissais pas aux règles »

La suite de sa carrière, Redding l’aborde sans filtre. Fidèle à lui-même, il refuse de se conformer aux normes trop strictes du paddock :« j’étais un enfant sauvage, je n’obéissais pas aux règles. Pour moi, les règles sont faites pour être transgressées ! »

« C’est comme ça que je voyais les choses, c’est pour ça que j’ai cette personnalité. » Et s’il est conscient que les choix et les opportunités ont façonné des trajectoires radicalement opposées, il n’éprouve aucun regret :« vous voyez comme cela a changé nos carrières. Si j’avais eu une autre expérience, ma carrière aurait pris une autre tournure. Mais je ne le changerais pas, car c’est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. »

Scott Redding est encore aujourd’hui le plus jeune vainqueur de Grand Prix de l’histoire : il n’avait que 15 ans lorsqu’il a remporté la course 125cc de Donington Park en 2008. Ce jour-là, Marc Marquez était encore un de ses poursuivants. Deux ans plus tard, l’Espagnol décrochait le titre 125cc, tandis que Redding montait en Moto2.

La suite ? On la connaît : Marquez collectionne les titres mondiaux et domine la scène MotoGP, là où Redding a alterné les bonnes saisons en Moto2, un passage en MotoGP (Honda, Ducati, Aprilia) et une renaissance dans le Superbike : champion britannique en 2019, troisième du WorldSBK en 2021 avec Ducati, puis des difficultés chez BMW… avant un retour prometteur sur une Ducati satellite en 2025. Il est l’un des rares à pouvoir dire : « j’ai battu Marc Marquez ». Mais surtout, à le faire sans aigreur – avec lucidité, caractère et fierté.

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