Le MotoGP vient de publier une « excuse officielle ». Oui, vous avez bien lu : le championnat du monde le plus rapide, le plus dangereux et le plus addictif de la planète demande pardon. Mais pas pour ce que vous croyez.
MotoGP s’excuse d’avoir… ruiné vos week-ends, usé vos canapés, et humilié tous les autres sports mécaniques qui, à côté, ressemblent désormais à des compétitions de tondeuses à gazon.
Dans un communiqué volontairement ironique, le MotoGP avoue être responsable d’importantes perturbations dans la vie des gens, principalement le week-end, en raison de :
« L’augmentation du rythme cardiaque provoquée par les batailles en piste
Tous les sièges usés jusqu’au bord
Les lois de la gravité défiées par des sauvetages et des wheelings
Un excès de fraîcheur venant des pilotes
Le succès des docu-séries entre les sessions »
Et le message se finit ainsi : « nous regrettons profondément d’avoir rendu tout le reste ennuyeux en comparaison du sport le plus excitant de la planète. Nous savons que l’adrénaline offerte par le MotoGP est impossible à reproduire ailleurs, et nous ne pouvons que nous en excuser ».
Bref : MotoGP admet publiquement être devenu un phénomène trop intense pour le commun des mortels. Cet aveu sonne comme une gifle pour les autres sports : Formule 1, Superbike, rallye, football… merci d’avoir participé, vous pouvez retourner à vos siestes télévisées.
MotoGP, lui, affirme ouvertement qu’il ne joue plus dans la même catégorie : trop spectaculaire, trop rapide, trop authentique, trop dangereux. Une drogue dure visuelle — mais légale et gratuite.
Ce qui dérange vraiment ? Le ton faussement repentant : « nous regrettons d’avoir rendu tout le reste ennuyeux. » Une petite phrase qui aurait pu être écrite par Marc Marquez lui-même après avoir humilié 22 pilotes en course.
Le MotoGP s’excuse… mais oublie de mentionner que la saison a été soporifique à cause d’une seule personne : Marc Marquez
Le MotoGP publie donc une « excuse officielle » pour avoir prétendument provoqué des palpitations, usé les canapés, et déclenché des crises d’adrénaline mondiales. Mais il manque un détail dans leur mea culpa : cette saison a aussi été un long tunnel monotone appelé Marc Márquez.
Alors, parlons-en. Qui a écrasé les Sprints ? Qui a transformé la moindre course en démonstration de supériorité clinique ? Qui a rendu les départs palpitants puis les 20 tours suivants prévisibles au possible ? Marc Marquez.
Le communiqué de MotoGP déplore un sport « trop excitant ». En vérité, une bonne partie du paddock a passé l’année à regarder le même scénario se rejouer semaine après semaine : les feux s’éteignent et Marc Marquez s’envole. Le reste du monde se bat pour la deuxième place. Tout ça pendant que la Dorna tente de faire croire à un suspense haletant.
Le MotoGP nous parle de « sièges usés ». Oui, mais sûrement pas par le suspense. Plutôt parce que les fans bougeaient pour aller chercher un café en attendant qu’il se passe quelque chose devant.
Le MotoGP nous parle d’excès de fraicheur des pilotes ». C’est vrai : Marquez a été tellement cool qu’il a refroidi tout le championnat.
Le MotoGP évoque des rythmes cardiaques élevés. Ou alors c’est juste l’effet secondaire des fans priant pour que quelqu’un, n’importe qui, puisse suivre le rythme du #93.
Le MotoGP prétend que « tout le reste paraît ennuyeux en comparaison ». Ironique, quand beaucoup ont trouvé que le MotoGP lui-même était ennuyeux, tant la domination de Marquez a écrasé tout semblant de variété sportive.
Le vrai problème ? Le MotoGP veut s’excuser pour tout… sauf pour ce qui a VRAIMENT fâché une partie du public : une saison jouée d’avance, rythmée par un seul homme qui ne laisse que des miettes aux autres.
Alors certes, le communiqué est drôle. Mais s’il voulait être honnête, il aurait dû ajouter : « nous nous excusons également pour avoir transformé 2025 en remake de 2014 : une saison où seul Marc Marquez connaissait le script. »
