Sanctionné pour avoir ignoré les consignes des commissaires lors du Grand Prix de France, Fabio Quartararo s’est exprimé avec franchise jeudi à Silverstone, où il devra purger 10 minutes de pénalité lors de la FP1 du Grand Prix de Grande-Bretagne. Malgré l’amertume, le pilote Yamaha dit comprendre la sanction — tout en dénonçant un traitement inégal.
« Ce que j’ai fait n’est pas stupide, car tout le monde l’a fait dans le passé et personne n’a été pénalisé », a lancé le Niçois. « Ils vous appellent pour vous avertir, mais j’ai été le premier à être appelé pour une pénalité. D’accord, tout le monde le fait, alors tu seras le premier pénalisé. Je peux comprendre, même si je suis toujours le premier pénalisé. »
Le Français avait chuté sous la pluie alors qu’il luttait pour un podium au Mans. Tentant de redémarrer, il avait refusé dans un premier temps de laisser sa moto aux commissaires. « Ma moto était en bon état, mais ils m’ont appelé à la direction de course parce que j’avais beaucoup insisté. J’ai dit que s’ils m’avaient bien poussé, j’aurais redémarré la moto. Il n’y aurait pas eu de discussion. Mais les commissaires ne m’ont pas poussé. L’un poussait, l’autre tenait… Vous ne pouvez pas redémarrer une MotoGP si vous ne poussez pas fort. »
Fabio Quartararo : « c’était ma faute de m’être mis en colère, mais … »
S’il reconnaît avoir dépassé les bornes, Quartararo estime que la responsabilité est partagée. « Si vous voulez me pénaliser, c’est normal, je comprends. Mais il faut aussi comprendre ce que font les commissaires. C’était ma faute de m’être mis en colère, mais on voit clairement à l’écran qu’ils n’ont pas insisté. »
En plus de son retard en FP1, le pilote Yamaha a écopé d’une amende de 2 000 €. Il espère désormais que ce genre de situations sera mieux encadré à l’avenir en MotoGP. Le Français assume tout en critiquant le manque de cohérence dans l’application des règles. Quartararo, malgré sa pénalité, reste un prétendant sérieux, surtout après le test de Misano renforçant la M1.