À 20 ans et 50 jours, le rookie Fermin Aldeguer (Gresini Ducati) a une dernière chance ce week-end à Silverstone pour battre le record de précocité de Marc Marquez (première victoire à 20 ans et 63 jours en 2013 à Austin). Passé cette date, Aldeguer sera trop âgé pour ravir ce titre symbolique.
Ce dimanche à Silverstone, Fermin Aldeguer se présentera sur la grille MotoGP avec une chance unique et historique : devenir le plus jeune vainqueur de la catégorie reine, détrônant un certain Marc Marquez.
En 2013, Marquez avait frappé fort pour sa deuxième course seulement en MotoGP. C’était à Austin, au Texas. Ce jour-là, le prodige catalan s’imposait à 20 ans et 63 jours, devant deux monstres sacrés : Dani Pedrosa et Jorge Lorenzo. Une victoire fondatrice, le début de ce qui deviendrait un règne à huit couronnes mondiales.
Onze ans plus tard, Aldeguer se trouve dans une configuration presque millimétrée pour battre ce record. Le jour du GP de Grande-Bretagne, le pilote de Gresini fêtera ses 20 ans et 50 jours. S’il ne gagne pas ce dimanche, l’opportunité disparaîtra à tout jamais. En effet, deux semaines plus tard à Aragon, il aura dépassé le seuil fatidique, entrant dans une nouvelle tranche d’âge qui le privera pour toujours de ce record symbolique.
Fermin Aldeguer peut aussi banaliser un peu plus Pedro Acosta
L’histoire récente montre à quel point ce défi est exigeant. Pedro Acosta, autre phénomène espagnol et venu de la même région d’Aldeguer, s’y est déjà cassé les dents. Le pilote KTM, auteur de débuts tonitruants en 2024, a mené un Grand Prix dès sa deuxième course à 19 ans, mais la victoire lui échappe encore aujourd’hui, alors même qu’il fête ses 21 ans ce week-end.
Aldeguer, lui aussi originaire de Murcie, n’a pas connu un début de saison flamboyant, mais il a gravi les échelons avec constance. Son premier podium est arrivé au Mans, et le circuit fluide et rapide de Silverstone pourrait jouer en sa faveur. « Maintenant, je vois vraiment qu’il est possible que la première victoire arrive dès la première année parce que je me sens très bien », dit Aldeguer. « Si ça arrive, ça arrive. Il y aura de meilleurs circuits et d’autres qui me conviendront moins. Bien sûr, je serais heureux si cela se produisait à Silverstone, où j’ai fêté ma première victoire en Moto2. Mais je ne vais pas m’en faire une obsession. »
Dimanche, c’est un record MotoGP vieux de 11 ans qui vacillera peut-être… ou qui survivra encore à une nouvelle génération.