Après un week-end d’Aragon très solide, conclu par deux deuxièmes places en Sprint et en course, Alex Marquez a abordé la journée d’essais du lundi avec méthode et recul. Huitième temps final, à 0,579 seconde de Maverick Viñales, mais surtout une batterie d’enseignements tirés d’une journée certes tranquille, mais loin d’être inutile.
« Nous avons essayé plusieurs choses avec la fourche et l’amortisseur pour trouver des solutions aux problèmes », explique-t-il. « En gros, nous avons fait la même chose qu’à Jerez. Lors d’un week-end de Grand Prix, certains problèmes sont trop complexes pour être réglés sous pression. C’est exactement ce que nous avons abordé lundi. » Le pilote Gresini n’était donc pas en chasse du chrono, mais dans une logique de résolution de points faibles identifiés lors des précédents rendez-vous.
À l’aise avec sa GP24, Alex Marquez s’est permis d’explorer des réglages plus extrêmes : « nous n’avons rien testé qui puisse affecter les performances directement. On a tenté des changements radicaux, justement pour anticiper des scénarios plus complexes sur d’autres circuits. » L’objectif ? Créer une base plus robuste, adaptable, pour les prochaines courses.
Les conditions idéales du circuit ont cependant compliqué l’interprétation des résultats : « la piste offrait beaucoup d’adhérence. Cela la rendait très facile à piloter, mais aussi plus difficile pour identifier des axes clairs d’amélioration. »
Alex Marquez a aussi eu l’opportunité de tester brièvement la GP25
Autre point marquant de sa journée : l’essai du système radio, potentiellement obligatoire en 2026. « Je l’essayais pour la première fois. Ce n’était pas vraiment un test du système en soi, mais plutôt un bruit constant, comme une voix qui résonne. Ce n’était pas une vraie communication avec le stand. »
Un détail qui pourrait poser un problème à l’avenir : « à de nombreux endroits du circuit, il est difficile de comprendre la voix. On est plus réceptif à un message ponctuel qu’à un bruit de fond continu. »
Alex Marquez a aussi eu l’opportunité de tester brièvement la GP25, à la demande de Pecco Bagnaia. Une démarche collective visant à multiplier les retours sur cette machine en développement. « C’était important de le faire. Mais on a terminé assez tôt, on n’avait pas de gros éléments à évaluer. »
En résumé, un test discret sur la feuille des temps, mais précieux dans la démarche : fiabiliser la moto, pousser les réglages, explorer de nouvelles technologies. Alex Marquez confirme sa montée en puissance dans le paddock, non seulement comme pilote rapide, mais aussi comme technicien affûté. Un rôle de plus en plus central dans le puzzle Ducati.
MotoGP, Test Aragon : chronos