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Fabio Quartararo

Après un week-end frustrant en Aragon, Yamaha s’est lancé dans une nouvelle salve d’essais avec un objectif clair : débloquer ce potentiel mécanique et électronique qui semble toujours leur échapper. Et pourtant, malgré un programme de tests ambitieux, Fabio Quartararo ne cache pas sa déception. « Le moteur est un peu plus réactif, le carénage est identique à avant », résume-t-il, visiblement peu impressionné par les nouveautés.

La frustration perce dans chacun de ses mots. L’électronique a été au centre de toutes les attentions, mais selon lui, les progrès restent microscopiques : « on dirait que les étapes sont trop petites. Je préfère essayer des étapes plus grandes, puis éventuellement revenir en arrière, plutôt que de perdre autant de temps. » Le constat est clair : Yamaha progresse, mais à un rythme d’escargot dans un championnat qui avance à la vitesse d’un missile Ducati.

S’il reconnaît un changement de mentalité dans l’équipe, Quartararo reste lucide : « cela traîne en longueur et me frustre. Perdre un ou deux dixièmes dans un domaine qui devrait être résolu électroniquement en dix minutes – et on ne sait toujours pas comment s’y prendre. » Le bilan ? Amer. « Au Mugello, nous repartirons avec les mêmes réglages qu’à Silverstone, au Mans et à Jerez. »

Fabio Quartararo

Pas d’essais pour Fabio Quartararo à Barcelone : « ça n’a pas de sens pour moi de tester sur autant de circuits »

Son coéquipier Alex Rins, lui, affiche une attitude plus positive. Il se dit satisfait des tests menés, notamment du nouveau moteur qui « a gagné environ deux km/h en ligne droite » et se montre plus ouvert à l’adoption du carénage testé par Quartararo depuis Silverstone. « Je pense que nous avons trouvé quelque chose », glisse-t-il, prudent mais encourageant.

Pendant ce temps, le duo Pramac — Jack Miller et Miguel Oliveira — poursuit son travail de développement à Barcelone. Tous deux confirment un léger mieux côté moteur, mais l’objectif principal reste l’adhérence dans des conditions critiques. « Barcelone sera intéressant. Il y a beaucoup de longs virages. Ce sera un bon endroit pour mieux comprendre nos problèmes », commente Miller. Oliveira ajoute : « ce test sera vraiment nécessaire pour nous. On doit apprendre à mieux faire fonctionner la moto quand l’adhérence disparaît. »

Pas d’essais pour Quartararo à Barcelone : « ça n’a pas de sens pour moi de tester sur autant de circuits. Miguel et Jack y courront. Nous, on l’a fait à Misano. » Une répartition des tâches qui montre aussi les limites d’une structure usine sous pression.

Prochain rendez-vous clé : Brno, début juillet. Et cette fois, une promesse flotte dans l’air : la première prise en main du moteur V4 tant attendu. Mais d’ici là, le chronomètre tourne, et Yamaha, malgré tous ses efforts, continue de courir après le train de tête.

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MotoGP, Test Aragon : chronos

 

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