Nicolò Bulega a ainsi fait ses débuts MotoGP sur Ducati, franchissant une étape marquante de sa carrière. Après ses premiers tours de roue sur une MotoGP à Jerez, il a déclaré : « aujourd’hui, une partie de mon rêve s’est réalisée. » Mais son manager prévient aussitôt que le plus dur reste à faire …
La pluie avait limité les essais du prototype Ducati, mais une fois la piste sèche, le vice-champion du monde Superbike s’est lancé. Il a bouclé une trentaine de tours, le temps pour lui de juger que sa participation aux deux dernières manches de la saison — à Portimão (Portugal) et Valence en lieu et place d’un Marc Marquez convalescent — était pratiquement actée.
L’essai a eu lieu à Jerez de la Frontera. Malgré une matinée bloquée à cause des averses, la piste s’est asséchée. Bulega a pu prendre contact avec la Desmosedici, après une longue saison en SBK sur Panigale V4 :
« Après quelques tours prudents, j’ai commencé à prendre confiance en ma moto rouge… En fin de journée, je suis satisfait de tout ce que j’ai pu apprendre et comprendre, même en si peu de temps, sur une moto complètement différente. »
Aucune donnée officielle de temps n’a été révélée, même si un chrono de 1’38.00 a fuité. Mais les observateurs sont unanimes : l’essai a été positif. L’annonce officielle de l‘engagement de Bulega au Portugal et à Valence tombera prochainement.

Un défi de taille pour Bulega qui « angoisse » son manager
Bulega dispose d’une occasion en or : piloter la Ducati la plus performante du plateau MotoGP en 2025. Mais la route est semée d’embûches. Son manager, Alberto Martinelli, l’a reconnu sans détour :
« Je ne nie pas que je vis ce moment avec une grande tension. Pour finir, courir en MotoGP sur cette Ducati est l’objectif d’une vie ; pour l’instant, on ne peut pas aspirer à plus. »
Il ajoute : « le fait est qu’il ne connaît pas la GP25 et qu’il ferait ses débuts dans des conditions qui ne sont pas tout à fait optimales. Tout cela me cause une grande angoisse… On se demande : va-t-il nous surprendre ? Niccolò ne pourra pas vraiment montrer son plein potentiel. »
Pendant que Bulega se prépare à faire le grand saut, d’autres éléments pèsent dans la balance : Michele Pirro, pourtant remplaçant officiel de Marc Marquez en Australie et Malaisie, n’a pas réussi à impressionner. Il est resté en queue de peloton.
Pirro avait pour mission d’aider Bagnaia à résoudre ses difficultés 2025, mais sans résultats concrets. Ducati traverse une phase critique : Bagnaia n’a pas trouvé la bonne symbiose avec la GP25, et la marque cherche encore la bonne formule pour son futur.
Pour Nicolò Bulega, 2026 ou même la fin de 2025 pourrait marquer le lancement d’une nouvelle ère. Piloter une Ducati MotoGP est un privilège — et un défi immense.
Les dés sont jetés. Il ne reste plus qu’à attendre l’annonce officielle et observer comment il sera capable de transformer l’essai.


















































