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Pecco Bagnaia

Pendant trois jours, Pecco Bagnaia et ses collègues pilotes MotoGP ont dû faire face aux conditions pour le moins particulières d’un tracé de Mandalika bien trop neuf. Il est clair que si le Grand Prix d’Indonésie avait dû avoir lieu ce week-end, il y aurait eu comme un problème… Trop de sable sur la piste qui se transforme en boue à la moindre ondée, des cailloux dans les zone de dégagement identifiés par Jorge Martin, qui les a testés, comme coupants… Mais ces mêmes cailloux disséminés sur un bitume souillé par les travaux d’infrastructures environnants se transforment d’objets contondants en balles lorsqu’ils sont avalés par une moto, qui les projettent ensuite sur le malheureux poursuivant. Avec quelles conséquences ? L’image parle d’elle-même…

L’image du tweet de Michel Turco a fait le tour de la toile et c’est un élément de preuve édifiant sur le fait qu’il y a encore beaucoup de travail à faire à Mandalika avant que puisse décemment se tenir un Grand Prix d’Indonésie. Car l’intégrité des pilotes est clairement mise en jeu : « ces cailloux sont comme des balles, c’est vraiment dangereux quand ils vous touchent » alerte le vice-champion du monde. « Nous en avons parlé en commission de sécurité, c’est la première demande que nous avons faite pour le Grand Prix. C’est un gros problème en ce moment : si c’était comme ça en course, le premier gars aurait un gros avantage, personne ne s’approcherait à cause des cailloux qu’il lancerait avec la roue arrière… Si le caillou qui m’a frappé au bras avait atterri sur le radiateur, ça aurait été une casse assurée. Ils nous ont assuré que ce ne sera pas le cas pendant le Grand Prix ».

Avec son bras gauche marqué par un impressionnant hématome, l’officiel Ducati commente néanmoins ses essais en Indonésie et même les cinq jours au total de tests effectués au guidon d’une nouvelle GP22 qui n’est pas encore à son plein potentiel : « nous sommes à 85 % de notre compétitivité, il y a encore de la place pour l’amélioration. Nous avons très bien travaillé, nous devons corriger la livraison d’accélération ». Mais il rassure : « nous serons prêts pour le Qatar ».

Pecco Bagnaia : « finalement, je pense que le GP22 a plus de potentiel que le GP21« 

Pecco Bagnaia a bouclé 57 tours, le meilleur en 1’31″436, à 0″215 du meilleur temps de Pol Espargaró, la référence du jour. « Malheureusement, cinq jours d’essais, dont un, le premier ici, pratiquement inutile à cause des conditions de piste, ne suffisent pas à mettre au point une nouvelle moto. Nous sommes un peu en retard, mais c’est un « bon » retour, dans le sens où nous sommes déjà très rapides de toute façon. Mais on a une marge : d’hier à aujourd’hui j’ai avancé d’un pas dans mon rythme, malgré le fait que l’asphalte était plus chaud de 15°C ».

Il ajoute : « nous avons fait un travail incroyable lors de ces tests pour préparer la moto pour le Qatar. Aujourd’hui nous avons choisi de faire la simulation avec le pneu médium, même si le tendre aurait été plus adapté. Mais le soft ne sera pas disponible pour la course, c’est pour cela que nous avons utilisé le médium : seuls moi, Marini et Bezzecchi avons opté pour cette solution, les autres ont fait la simulation avec le soft. J’espère en trouver un peu plus pour améliorer le GP22, notamment en accélération ».

Sur cette GP22, il en explique suffisamment pour constater qu’il ne s’agit pas d’un rapide toilettage de la GP21…  « C’est différent, le moteur a changé, la moto a changé en général. Il faut changer le style de pilotage, l’adapter à la GP22 : c’est pour cela que j’ai fait beaucoup de tours, comprenant mieux comment aller vite en attaque. À cet égard, nous avons fait aujourd’hui un grand bond en avant. On est en forme sur le rythme : finalement, je pense que le GP22 a plus de potentiel que le GP21 ». Rendez-vous maintenant à Losail, pour le premier Grand Prix de la saison 2022, celui du Qatar. Nous serons alors le 6 mars.

Pecco Bagnaia sur le nouveau circuit urbain de Mandalika

MotoGP Tests Mandalika J3 : chronos

Crédit classement motogp.com

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