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La guerre hybride est malheureusement une expression actuellement particulièrement utilisée pour décrire le dramatique contexte mondial, mais qui pourrait également l’être pour qualifier la manœuvre de Luca Marini à l’encontre de Fabio Quartararo lors de la FP1 et de la FP2 du Grand Prix de Thaïlande à Buriram.

Habituellement, le pilote Yamaha s’élance toujours le dernier afin de bénéficier d’une piste libre, ce qui convient le mieux à sa Yamaha. Ces derniers temps, Franco Morbidelli qui utilisait la stratégie inverse, à savoir partir le premier, attend sagement avec son coéquipier afin de bénéficier de la vitesse de ce dernier.

Mais aujourd’hui, Luca Marini a délibérément attendu que le pilote français s’élance pour prendre sa roue, puis a clairement refusé de passer devant, malgré les gesticulations du Niçois.

 

 

Il y a officiellement pas de consignes d’équipe pour favoriser Francesco Bagnaia chez Ducati, mais on apprend peu à peu qu’il y a quand même une répartition du travail lors des séances, une auto-interdiction pour certains d’aller tenter de doubler le fer de lance de Borgo Panigale, et maintenant une tentative évidente de déstabilisation du Français.

Face à cette dernière manœuvre qui n’a pas vraiment lieu d’être quand Ducati possède huit machines compétitives, El Diablo relativise et se concentre sur son travail.

Aujourd’hui, Fabio Quartararo a terminé à 32/1000 de Marc Márquez en FP1 avant de réaliser le huitième chrono en FP2, sans avoir amélioré son meilleur temps à cause des drapeaux jaunes. C’est donc sa référence du matin qui est pris en compte et le place en cinquième position, à 0,274 seconde de son compatriote Johann Zarco.

Fabio Quartararo : « C’était une bonne journée. Le matin, j’étais fort, j’étais aussi rapide dans la FP2, mais malheureusement, je me suis retrouvé avec deux drapeaux jaunes dans l’attaque du chrono. J’ai ensuite fait une erreur dans mon dernier tour. En dehors de cela, notre rythme était correct. Lorsque j’ai mis le pneu arrière médium, nous avons laissé un pneu avant usé sur la moto, ce qui était vraiment bien. Mais je ne me sentais pas parfaitement bien sur la moto. J’étais un peu à la limite. Les conditions vont probablement changer relativement fortement. D’une manière ou d’une autre, les mêmes motos étaient dans le top 5, mais sans les drapeaux jaunes et les erreurs, nous serions également devant. Je pense aussi qu’ils n’ont pas fait d’erreurs et n’ont pas eu le drapeau jaune. »

Au sujet de la stratégie de Luca Marini, le Français relativise.

« Il m’a attendu au garage une minute. Je comprends en qualif mais ça ne se fait pas en essais libres. Ce sont des jeux psychologiques qui m’importent peu. Je veux dire qu’il ne se bat pas pour le championnat. Si cela avait été Pecco ou Aleix, et peut-être Enea, mais avec Lucas… C’est un peu étrange. Mais vous savez, je fais mon travail et je prends la piste. Il m’a suivi mais cela m’importe peu. J’ai été un peu en colère durant le premier tour, mais ensuite cela n’a pas été un problème. Ils sont huit, donc ils peuvent jouer ! »

Quant au calendrier prévu pour 2023, il note surtout la disparition d’Aragón, sa bête noire…

« C’est bien ! Je suis heureux ! J’espère que l’on n’y reviendra jamais (rires) ! Mais maintenant qu’on aura un peu plus de moteur l’an prochain, ça ira. Mais c’est sûr que c’est bien. Je pense que ce sera plutôt bien : Des nouveaux pays, des nouveaux circuits. Je suis très impatient d’aller en Inde car c’est un circuit que j’ai vu avant dans un « onboard » de la Formule 1, et cela semble très rapide et amusant. Espérons que nous pourrons nous amuser sur ce magnifique circuit. »

 

 

Résultats FP1-FP2 du Grand Prix de Thaïlande MotoGP à Buriram :

Crédit classement : MotoGP.com

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