MotoGP, Toprak Razgatlioglu frappe fort dès son premier jour sur la M1 : Pramac Yamaha sous le charme, Jack Miller et Alex Rins déjà derrière

Nouvelle ère, nouveau moteur, nouveau pilote-star : les essais de Valence n’étaient pas seulement le lever de rideau sur la saison 2026, mais aussi le début de l’aventure Toprak Razgatlioglu – Pramac Yamaha. Et autant le dire tout de suite : El Turco n’a pas fait semblant.

Pour son tout premier contact avec la Yamaha MotoGP version V4 — un univers quasiment inconnu pour lui — Toprak boucle rapidement des chronos autour de 1’31. Puis, dès qu’il se met à l’aise : 1’30’’667, 18ᵉ temps, à seulement 1,2 seconde des Aprilia en tête.

Mais surtout il pointe devant son coéquipier Jack Miller, pourtant habitué au MotoGP et devant Alex Rins, pilote du team usine Yamaha, et cela, en seulement quatre heures de roulage. Le message est passé.

Comme Toprak ne peut pas encore s’exprimer publiquement, c’est Gino Borsoi, directeur de l’équipe, qui donne le ton. Et le ton, c’est l’enthousiasme… et le soulagement.

« Quatre pilotes Yamaha en V4 d’un coup, et les débuts de Toprak… c’était une journée énorme. On se connaît bien, c’est quelqu’un de simple, un gars adorable. C’était comme accueillir un vieux pote. »

Gino Borsoi : « Toprak Razgatlioglu a été bien plus rapide que prévu »

Sur sa performance, il commente : « il a compris la moto avec une précision incroyable. Il a été bien plus rapide que prévu, surtout vu son manque d’expérience avec ce type de machine. »

Là où les ingénieurs ont été bluffés ? Son freinage de mutant. Cette signature Toprak impressionne déjà, Borsoi le confirme :

« Il est incroyable au freinage. Mais il doit apprendre à *moins* freiner qu’en Superbike pour exploiter les pneus MotoGP. Et déjà, les données montrent qu’il commence à adapter son style. » C’est dire la vitesse d’apprentissage du champion du monde SBK.

Même avec un bilan très positif, Toprak a laissé quelques remarques critiques. Ainsi, l’adhérence du pneu arrière. Normal : une seule journée, aucune harmonie encore entre la V4, l’électronique Yamaha et son pilotage très particulier.

Aussi, l’avant de la moto n’était « pas parfait », mais « déjà très bon » selon Borsoi. Et surtout, précision essentielle : Toprak n’a jamais réellement attaqué lors de cette première journée.

Autrement dit, la marge de progression est énorme. Borsoi plaisante déjà : « on va organiser un championnat du monde de stoppie avec Toprak et Jack ! »

Parce que oui, avec Miller d’un côté et Toprak de l’autre, Pramac Yamaha a probablement les deux plus grands artistes du stoppie du paddock.

Le manager lâche un clin d’œil : « le premier duel de stoppie est en préparation. Avec ces deux-là, on pourrait même devenir champions du monde dans cette discipline ! »

La suite : encore une journée de test… et beaucoup de promesses. Pendant que Valence se vide, Yamaha est resté pour une journée privée supplémentaire avec : Toprak, Jack Miller, Alex Rins, le pilote test Augusto Fernández et Andrea Dovizioso.

Mais Toprak a frappé fort. Très fort. Pour une première journée, on peut parler d’un succès total.

MotoGP, Test Valence : chronos