MotoGP, Uccio Salucci s’affirme : « Je suis le meilleur ami de Rossi, mais cela ne suffit pas pour diriger une équipe »

En quelques années seulement, Ducati VR46 s’est imposée comme l’une des meilleures équipes du plateau. En effet, après le départ de Pramac pour Yamaha, c’est bien l’équipe de Valentino Rossi qui a hérité d’une Desmosedici de l’année en cours, à savoir, une GP25 en 2025 pour Fabio Di Giannantonio. Beaucoup de non initiés pensent que Valentino Rossi est le directeur de l’équipe, mais, pas du tout : en réalité, « The Doctor » n’est « que » le propriétaire, et n’est d’ailleurs pas souvent présent pour supporter directement ses troupes. Le directeur, ou team principal en anglais, n’est autre que son ami d’enfance, Uccio Salucci.

Uccio est un personnage connu de tous dans le paddock, et aujourd’hui bien identifié par les spectateurs. Depuis très longtemps, il accompagne Valentino Rossi, l’aide à se préparer, en grand ami. Puis, lorsque la formation VR46 a été créée, d’abord en Moto3, il a pris une place de plus en plus importante jusqu’à devenir un directeur d’équipe MotoGP en 2021. Il s’est confié sur son expérience jusqu’à maintenant : « En plus de 20 ans, j’ai vu différentes façons de travailler en équipe et j’adore mon métier. Le chemin a été long depuis 2014, année de nos débuts en Moto3, jusqu’à aujourd’hui. En 2020, j’ai annoncé à Vale mon intention de franchir une étape importante et de passer en MotoGP en 2021. Vale m’a dit qu’après sept ans en Moto3, puis en Moto2, nous étions peut-être prêts, alors nous avons sauté le pas. Je suis sans aucun doute le meilleur ami de Vale, mais cela ne suffirait pas à gérer une grande écurie de MotoGP » déclarait-il pour Speedweek.

 

 

Bien sûr, il ne nie pas l’influence positive de Valentino Rossi sur sa vie. « Comme Vale a roulé pour de nombreuses écuries de pointe, j’ai pu acquérir une précieuse expérience à ses côtés – chez Aprilia, Honda, Ducati et Yamaha. Il faut rappeler que j’ai hérité de cette passion de mon père. À l’époque, tous les autres pères regardaient le football, mais le mien ne s’y intéressait pas ; il ne s’intéressait qu’aux motos et aux voitures. À trois ou quatre ans, j’ai assisté à mes premières courses en direct à Salzbourg et en Hongrie. Je n’ai rencontré Valentino que plus tard. Mais bien sûr, si j’en suis là aujourd’hui, je le lui dois. » poursuivait-il.

Uccio est conscient de sa chance, car toutes les équipes n’ont pas pour porte étendard l’un des plus grands pilotes de tous les temps. « Être l’équipe de Valentino Rossi nous aide à trouver des sponsors. Mais nous avons besoin de plus de soutien, car une équipe MotoGP nécessite un budget conséquent. Or, le carénage d’une moto n’offre pas une surface publicitaire particulièrement grande. C’est pourquoi nous cherchons constamment de nouveaux partenaires. Nous offrons un accueil de qualité et pouvons proposer des visites exclusives à nos partenaires, mais le plus important, ce sont les résultats. Même si nous sommes l’équipe VR46, si nous terminons huitième ou neuvième, nos partenaires ne sont pas satisfaits. Après plusieurs années dans une catégorie, de bons résultats sont indispensables ; c’est une évidence » concluait-il.

Que pensez-vous du chemin parcouru par le duo Rossi/Uccio durant toutes ces années ? Dites-le-nous en commentaires !

 

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport