La finale de la saison MotoGP 2025 à Valence est l’occasion pour Pecco Bagnaia de tourner définitivement la page d’une saison difficile et pour Nicolò Bulega de confirmer ses progrès en catégorie reine. L’accent est clairement mis sur la préparation des essais cruciaux de mardi.
La saison 2025 s’achève dans la frustration pour Pecco Bagnaia, mais l’Italien refuse de baisser pavillon. À Valence, il veut boucler un exercice douloureux sur une note de dignité avant de plonger, dès mardi, dans la nouvelle ère de Ducati avec la GP26.
À la veille du dernier Grand Prix de l’année, le constat est sans appel : Bagnaia n’est plus dans la course au podium mondial. Relégué à 35 points de Marco Bezzecchi, troisième au classement, il risque même de céder la quatrième place à un Pedro Acosta déchaîné. Pourtant, le Piémontais garde la tête haute :
« Une saison compliquée touche à sa fin : nous avons travaillé d’arrache-pied, connu des difficultés dans certaines courses, moins dans d’autres, mais nous n’avons pas réussi à obtenir de résultats concrets. »
« Nous allons continuer à travailler ; l’objectif est de retrouver la compétitivité et la régularité. Nous profiterons de ce dernier week-end de course et des essais de mardi pour y parvenir. »
Lucide, Pecco sait que le mal est profond : entre des erreurs personnelles, un manque de constance et une Ducati parfois capricieuse, le triple champion du monde vit sans doute sa pire saison depuis son arrivée en MotoGP. Mais le ton n’est pas à la résignation — à Valence, il veut clôturer proprement avant de reconstruire.

Valence sera un exercice de survie sportive pour Bagnaia, et un test de maturité pour Bulega
À l’autre bout du box, Nicolò Bulega s’apprête à disputer sa dernière course de l’année en remplacement de Marc Marquez, encore en convalescence. Le rookie, propulsé dans la catégorie reine plus tôt que prévu, a bien compris le message : pas de pression, mais du kilométrage.
« Je suis ravi de reprendre la compétition immédiatement. J’ai eu quelques jours pour mieux comprendre et analyser notre performance du week-end au Portugal. Je suis confiant qu’ici à Valence, nous pourrons faire mieux – je ne dirais pas beaucoup mieux – mais je me sentirai plus à l’aise sur la moto et nous pourrons peaufiner certains de nos réflexes. Nous essaierons d’accumuler le plus de kilomètres possible pour gagner en confiance. »
Avec un discours mature et un ton posé, Bulega fait ce que Ducati attend de lui : apprendre sans brûler les étapes. Et dans un contexte où l’absence de Marquez pèse lourd, sa contribution devient précieuse pour la marque de Borgo Panigale.
Pour Ducati, ce Grand Prix de Valence n’a rien d’anecdotique. C’est la fin d’un cycle. L’équipe usine tourne la page d’une saison en dents de scie, marquée par la domination absolue de Marc Marquez, mais aussi par les failles structurelles d’une équipe dépendante de son champion.
Le week-end espagnol sera donc un exercice de survie sportive pour Bagnaia, et un test de maturité pour Bulega, avant que les deux ne participent aux essais du mardi — véritable lancement officieux de 2026.
Entre la frustration de Pecco et la montée en puissance du jeune Nicolò, Ducati vit une fin de saison MotoGP paradoxale : une page se ferme, une autre s’écrit déjà.





























