Jack Miller (Pramac Yamaha) a vivement critiqué la pénalité infligée samedi lors du Sprint du Grand Prix de Valence, après un contact au virage 2 avec Fermin Aldeguer (Gresini Ducati). L’Australien, sanctionné de trois positions pour « conduite irresponsable », a d’abord refusé d’exécuter la mesure avant que les commissaires ne la transforment en long lap. Il a finalement terminé 12e, juste derrière Aldeguer.
Le contact s’est produit dès les premiers tours : Miller, en tentative de dépassement au virage 2, est venu toucher la moto d’Aldeguer, qui prenait une trajectoire défensive. Les commissaires ont rapidement jugé que le pilote Yamaha était responsable.
Selon Miller, cette décision n’a aucun fondement. « À mon avis, la pénalité n’est pas valable. Il est impossible de dépasser quelqu’un qui freine brusquement devant vous », a-t-il déclaré.
« J’avais tout sous contrôle. Dès que je suis arrivé à sa hauteur, il a commencé à lâcher le frein. À un moment donné, le contact devient inévitable. »
Le pilote australien affirme qu’Aldeguer a « forcé le contact » en relâchant les freins tardivement, une attitude qu’il estime dangereuse.
Miller admet avoir ignoré la sanction initiale : « Je pouvais voir le dashboard, mais perdre trois positions alors que j’avais deux secondes d’avance, c’est ridicule. Je n’allais pas le faire. »
Lorsque la direction de course a transformé la pénalité en long lap, il a finalement cédé : « Un long lap peut être décisif pour le Grand Prix du lendemain, alors autant le faire. Pour finir, j’ai perdu trois places. Jugez-en par vous-même. »
👀 @jackmilleraus and @Aldeguer54's views of their incident differ a bit 😅#ValenciaGP 🏁 pic.twitter.com/6hXqu0hgBg
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) November 15, 2025
La nouvelle génération pointée du doigt par Jack Miller
Interrogé sur l’inexpérience d’Aldeguer, Miller y voit plutôt une tendance globale :
« Ce n’est pas un problème d’âge, c’est la nouvelle génération. Plusieurs jeunes adoptent un style où ils passent au-dessus des roues avant des autres. Avec ce type de pilotage, le contact est inévitable. C’est une loi physique. »
Le pilote Pramac estime que certains comportements en piste, notamment en défense agressive, deviennent dangereux dans le MotoGP moderne.
Miller a également profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il perçoit comme un manque récurrent de cohérence dans les décisions de la direction de course.
Il cite plusieurs exemples récents : contact Aldeguer–Binder la semaine précédente, aucune sanction, contact subi par Miller au Portugal, aucune sanction, moteur fumant : Miller sanctionné en Autriche ; moteur fumant de Bagnaia au Japon pas de sanction…
« Il y a un manque flagrant de cohérence. Je suis suspendu dix minutes parce que ma moto fume, et un autre peut gagner un Grand Prix avec une moto qui fume pendant la moitié de la course. »
L’Australien, qui a refusé de se rendre à la réunion des commissaires samedi, assure vouloir discuter « ultérieurement » avec le chef steward Simon Crafar.
Le contact entre Miller et Aldeguer ravive un débat récurrent en fin de saison : la nécessité d’une ligne directrice plus uniforme dans les sanctions et la gestion du pilotage agressif.
Les critiques de Miller, bien qu’exprimées sous le coup de la frustration, posent la question du rôle des commissaires dans la régulation d’un MotoGP où les écarts se resserrent et où les trajectoires défensives deviennent de plus en plus extrêmes.






























