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Luca Marini Valentino Rossi

Valentino Rossi s’est confié sur son rapport à la peur lors des courses, qui a évolué au fil des ans, et qui prend désormais une toute autre dimension lorsqu’il voit son frère sur la grille de départ.

Retraité du MotoGP depuis fin 2021, Valentino Rossi apparaît encore parfois dans le paddock en venant accompagner son équipe VR46 et ses deux pilotes, Franco Morbidelli et Fabio Di Giannantonio. Il a également toujours un moment pour les autres élèves de son académie de pilotes, comme Francesco Bagnaia et Marco Bezzecchi, et bien évidemment pour son demi-frère, Luca Marini. Il était d’ailleurs présent lors des deux derniers Grands Prix au Qatar et en Espagne.

À désormais 46 ans, le Docteur continue sa passion de la vitesse en étant passé sur quatre roues, et regarde avec un œil différent les courses qui ont rythmé sa vie au plus haut niveau durant 25 ans. Invité du podcast italien PoretCast de Giacomo Poretti, il s’est confié sur son rapport à ces courses, qui a complètement changé au niveau de la peur. S’il s’est dit inconscient du danger dans sa jeunesse, il reconnaît qu’il y a eu un basculement à un moment donné.

« C’est un sport très dangereux, qui fait peur, mais quand on est jeune, les premières années, on ne se le figure pas, on ne pense pas à ce qui peut se passer. On pense à faire du mieux possible, et on a peur de se tromper, de ruiner une course, c’est tout, mais on ne pense jamais au reste. Et puis ensuite, à un moment donné, il se passe quelque chose, ou bien on mûrit et quand on est sur la grille de départ on commence à se dire ‘Bordel, si je tombe dans les deux premiers tours, il y aura peut-être tous ceux qui sont derrière moi, alors je dois faire un peu attention’, et à partir de là on commence à mûrir », a-t-il raconté.

Valentino Rossi Jerez

Aujourd’hui, son rapport est totalement différent sur quatre roues, en revanche il se retrouve à stresser pour les départs de Grand Prix en raison de la présence en grille de son petit frère, en plus des pilotes de son Academy qui font désormais partie de ses proches. Il évoque dans un sourire le fait de bien mieux comprendre aujourd’hui ce que ressentait sa mère pour lui à l’époque où il courait.

« Je dois dire que maintenant que je vois les courses et que je n’y participe plus, ça change beaucoup de choses. Quand on les fait, on a peur de mal faire, de commettre une erreur, de chuter, de se blesser mais aussi de gâcher sa course. À l’inverse, voir les courses de l’extérieur, c’est une catastrophe. Je suis toujours tendu, parce que j’ai mon frère qui court, et il y a aussi les autres pilotes de l’Academy, qui sont mes amis, alors je souffre », a-t-il ajouté. « Je voyais toujours ma mère effrayée et je n’avais jamais compris. Maintenant que je vois mon frère sur la grille, je la comprends mieux. »

Toutefois, rien ne remplace aux yeux de Valentino Rossi ce que font vivre les Grands Prix, même quand on est spectateur : « Mais je dois dire que le MotoGP, l’adrénaline et la saveur du MotoGP, même quand on regarde, quand ils arrivent sur la grille, juste avant de partir, pour moi il n’y a rien de pareil. »

Crédit photo principale : Corsedimoto

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