Valentino Rossi a déjà affronté le Marc Marquez de la grande époque, celui qui pulvérisait records et adversaires sans respirer. Aujourd’hui, depuis les paddocks automobiles, le “Dottore” observe un scénario qu’il connaît trop bien : ses propres élèves, issus de la VR46 Académie, doivent affronter un Marquez renaissant, une bête de course revenue au sommet avec Ducati.
En 2025, Marc Marquez a pris le contrôle du championnat. Pour sa première année sur la Ducati officielle, l’Espagnol a dominé presque tous les circuits visités. À l’inverse, Pecco Bagnaia, double champion du monde MotoGP de la marque et fleuron de l’Académie VR46, vit la pire saison de sa carrière.
Dans une interview accordée à Sky Sport après sa victoire aux 8 Heures d’Indianapolis, Valentino Rossi n’a pas esquivé le sujet. Il met des mots clairs sur la crise de son protégé : « Bagnaia s’est vu attribuer un coéquipier aussi inconfortable et rapide que Marquez. »
Rossi sait ce que cela signifie : partager un garage avec Marc, c’est comme vivre sous pression permanente. Chaque séance, chaque virage devient un comparatif. Et le contraste, cette saison, est brutal : Marquez accumule les podiums pendant que Bagnaia s’enfonce dans le doute.
Mais l’arrivée de Marquez n’explique pas tout. Rossi évoque également les difficultés d’adaptation de Bagnaia à la nouvelle GP25, une machine plus instable et moins intuitive que la GP24.
Valentino Rossi : « Pecco Bagnaia s’est vu attribuer un coéquipier aussi inconfortable et rapide que Marc Marquez »
« Pour plusieurs raisons, il n’était pas totalement à l’aise avec la nouvelle version Ducati. » Le résultat est visible : chutes, erreurs en qualifications, rythme irrégulier en course. Ça lui a coûté cher, » reconnaît Rossi.
« Ces trois dernières années, Pecco s’est toujours battu pour le titre mondial, remportant deux victoires et une défaite lors de la dernière course. Il a prouvé sa valeur. »
À Tavullia, la situation inquiète. Rossi l’admet sans détour : « nous traversons une période difficile. Nous essayons de l’aider à comprendre comment la résoudre, mais nous n’y sommes pas encore parvenus. »
L’entourage de Bagnaia ne comprend pas ce qui bloque : « c’est une période compliquée, nous ne comprenons pas encore ce qui se passe. »
Le constat est dur : Bagnaia a perdu la confiance qui faisait sa force en MotoGP. Et le paddock le sent. Malgré tout, Valentino refuse d’enterrer son champion : « je suis convaincu que Pecco se battra pour gagner à nouveau. Sa place est là-haut, là où il le mérite. »
Rossi le sait mieux que quiconque : les grands pilotes traversent des tempêtes. Et parfois, il suffit d’une victoire pour rallumer l’étincelle. Mais en 2025, le vent souffle fort dans le box Ducati, et l’ombre de Marquez plane sur tout Borgo Panigale.
