Marc Marquez a vécu un baptême de feu mouvementé sur le tout nouveau circuit de Balaton Park, en Hongrie, lors d’un test organisé le 5 août avec les pilotes Ducati MotoGP, à l’approche du premier Grand Prix hongrois prévu juste après la manche autrichienne.
Faute de pouvoir utiliser les Desmosedici GP officielles en raison du règlement, tous les pilotes Ducati ont dû se contenter d’une Panigale V4 S, une superbike développée autour d’une puissance de 216 chevaux et intégrant nombre de technologies issues du MotoGP.
Une vidéo publiée par Ducati sur ses réseaux sociaux révèle plusieurs moments marquants de ce test pas comme les autres, notamment la découverte par Marquez de l’électronique complexe de la Panigale V4, machine qu’il ne maîtrise pas encore entièrement.
Lors d’une pause aux stands, Marc demande à son mécanicien de « mettre plus de précharge sur l’amortisseur arrière ». Mais c’est alors que Michele Pirro, pilote d’essai Ducati, intervient : « regarde, tu peux le faire d’ici », lui montre-t-il en désignant le tableau de bord. « Tu peux même régler ça en roulant avec cette petite molette. »
Surpris, Marquez en profite pour s’enquérir du réglage du contrôle de traction : « il est au minimum ? » « Non, tu le mets au milieu, on peut le réduire un peu », lui répond Pirro. Marc confie alors : « j’ai beaucoup de traction, mais je ne sais pas trop comment rouler avec ce réglage. »
Pirro conseille alors au sextuple champion de tester le contrôle de traction à différents niveaux sur la piste de Balaton Park, particulièrement exigeante avec ses virages lents où la gestion de la traction arrière est capitale.
Marc Marquez : « je ne comprends pas pourquoi je ne peux pas utiliser le frein arrière »
Mais la journée ne se passe pas sans encombre : dans une autre séquence, Marquez revient aux stands avec la combinaison tachée et le flanc de la Panigale endommagé. Interrogé par Pirro, il admet avoir chuté pour la deuxième fois de la journée, toujours à cause d’un manque de confiance dans le frein arrière en entrée de virage.
« Le frein moteur de cette moto est compliqué à comprendre », explique Marquez. « Avec les pneus usés, je suis passé à la cartographie 3. Mais là, la moto pousse vraiment fort, comme lors de la chute précédente. Je ne comprends pas pourquoi je ne peux pas utiliser le frein arrière. »
Ces premiers pas en Panigale V4 à Balaton Park illustrent à quel point même un pilote d’exception comme Marquez doit s’adapter et apprendre à dompter les subtilités d’une nouvelle machine, même avec toute son expérience. Le Catalan poursuit son apprentissage, déterminé à maîtriser sa Desmosedici dans l’objectif de briller lors du Grand Prix MotoGP hongrois.
