Les deux officiels Ducati ont terminé séparés de seulement 2,666 secondes sur la ligne d’arrivée du Grand Prix des Pays-Bas… mais Marc Marquez et Francesco Bagnaia ont quitté Assen dans deux mondes émotionnels opposés.
Dans le parc fermé, la caméra de MotoGP Unseen a capturé la scène : un Marc Marquez extatique bondit dans les bras de son équipe. « Je me débrouillais bien et, une fois à l’aise, j’ai pris une demi-seconde d’avance. J’ai foncé à fond… Assen, mec ! On a gagné à Assen ! » s’écrie-t-il, le bras encore raide après ses chutes de vendredi, mais porté par l’adrénaline de sa troisième victoire consécutive Sprint/GP et de son premier succès à Assen depuis 2018.
Pendant ce temps, Bagnaia, arrivé troisième après avoir mené la course, affichait un visage fermé. Il prend tout de même le temps de féliciter son coéquipier avant de rejoindre son box, où Gigi Dall’Igna tente de le réconforter.
« Tu devrais être content, putain ! Tu as fait une super course, fais-moi sourire ! Tu as fait le tour le plus rapide. » Bagnaia secoue la tête : « pour moi, une grande course signifie se battre, pas rester coincé là. »
Scènes de Parc Fermé : deux visages, une seule Ducati
Mais Dall’Igna ne lâche rien : « Eh bien, je l’ai vu, tu as fait une belle course. »
Débriefant avec son chef d’équipe Cristian Gabarrini, Bagnaia évoque ses problèmes : « au début, j’étais super. Puis… dans le troisième secteur, j’étais vraiment en difficulté. Tout le monde m’a passé au dernier virage. »
Bezzecchi, deuxième sur l’Aprilia, se joint à la conversation : « je t’ai dépassé parce que j’ai réussi à faire la fente et j’y suis allé. »
« Putain, j’ai vraiment freiné fort là, » lâche Pecco, avant d’admettre que Marc était plus fort au secteur 1, lui au secteur 2, et qu’ils étaient à égalité au secteur 3.
Dans le box Ducati, malgré les applaudissements chaleureux, Bagnaia peine à esquisser un sourire. Pendant ce temps, Marquez, rayonnant, défile dans la pitlane, trophée en main, prêt pour la fête.
Chez Ducati, le contraste est saisissant : même vainqueurs, tous les héros ne savourent pas leur triomphe MotoGP de la même façon.