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MotoGP

Depuis que Liberty Media a pris les commandes, la stratégie est claire : faire du MotoGP un show global… et surtout conquérir le marché mythique des sports mécaniques : les États-Unis. Rien de nouveau dans le rêve américain du championnat, déjà nourri par les exploits de légendes comme Kenny Roberts Sr, Wayne Rainey ou Eddie Lawson. Mais aujourd’hui, c’est une affaire de business, d’influence et de visibilité mondiale.

À l’époque où la Formule 1 boudait encore le territoire américain, le MotoGP roulait fièrement à Laguna Seca ou à Indianapolis, en plus d’Austin. Aujourd’hui, seul le COTA figure encore au calendrier, mais le retour d’un deuxième Grand Prix sur le sol américain fait partie des ambitions affichées par Dorna et Liberty. Et ce, malgré un climat géopolitique de plus en plus incertain.

En ligne de mire : les politiques commerciales de Donald Trump, qui pourrait bien revenir sur le devant de la scène présidentielle. Des droits de douane renforcés entre l’Europe et les États-Unis pourraient compliquer la donne pour les constructeurs européens majeurs du paddock – Ducati, Aprilia ou KTM.

Mais Carlos Ezpeleta, directeur sportif de Dorna Sports, se montre ferme et pragmatique : « je ne pense pas, pour l’instant, que le facteur géopolitique nous ait affecté dans nos plans ou dans notre stratégie », a-t-il affirmé dans une interview à Crash.net. « Les États-Unis sont une cible stratégique importante pour un certain nombre de raisons. C’est un marché tellement important. »

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Le MotoGP joue son avenir américain

Et même si la prudence reste de mise sur les possibles effets macroéconomiques d’une crise, d’une guerre commerciale ou d’une récession mondiale, l’objectif reste inchangé : « un objectif important pour nous est d’augmenter le niveau de sponsoring des équipes et du championnat. Cela passe par la création de nouveaux publics et l’attraction de sponsors non endémiques vers le sport. Nous le faisons déjà et nous en sommes heureux. »

Ce n’est pas la première fois que MotoGP affronte les secousses du monde réel. L’effondrement financier de 2008 ou le chaos pandémique de 2020 n’ont pas freiné la machine. « Gérer une plateforme aussi mondiale implique forcément de nombreux facteurs : inondations, pandémies, récessions, quarantaines, etc. », résume Ezpeleta.

En clair, MotoGP veut plus que jamais s’ancrer dans le paysage américain. Et même si les vents politiques tournent à Washington, Dorna n’a pas l’intention de lever le pied.

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