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Des Superbike qui défient des MotoGP sur le même tracé… La victoire, au bout de la confrontation, grâce à un Jonathan Rea en verve sur une Kawasaki née de la série et freinant avec des disques en acier… Voilà ce que l’on retiendra, finalement, des derniers tests de Jerez. C’est ainsi chahuté que le MotoGP est entré dans ses quartiers d’hiver tandis que la vieille rivalité entre les deux catégories de la vitesse moto s’est rallumée. D’aucuns avaient pourtant prévenu que le sujet était une histoire à la gomme. Pourtant, tout le monde fait du boudin.

Il faut dire que le double Champion du Monde de la catégorie Superbike n’a pas fait les choses à moitié. Il a carrément battu avec sa ZX-10R le temps de la pole-position du dernier Grand Prix à Jerez réalisé cette saison par Valentino Rossi sur sa Yamaha M1. De quoi faire grincer des dents du côté des constructeurs qui investissent tant dans un programme MotoGP au contraire de Kawasaki qui a fait du Superbike son terrain de jeu.

Il faut donc expliquer et se justifier. Sinon, à quoi bon réfléchir sur des prototypes ? Et que Kawasaki aligne sa sportive sortie de la concession pour faire des Grands Prix ! Seul soulagement dans cette histoire, le fait que ce soit la même Dorna qui organise les deux disciplines. Ceci dit, elle peut maintenant se mordre les doigts de les avoir réunies sur le même lieu pour les faire tourner ensemble.

L’explication de ce décalage a pourtant été avancée. Il s’agit des pneus Pirelli. Petrucci l’a dit, les autres pilotes s’en sont fait l’écho. Mais encenser Pirelli, c’est aussi égratigner Michelin, même si les deux manufacturiers avaient amené des produits différents. Les foyers d’incendie ont donc été nombreux à Jerez !

Pour les éteindre, c’est l’incendiaire Pirelli qui a décidé de faire le pompier. Sur GPOne, le représentant de la marque italienne sur le terrain Giorgio Barbier a déclaré : « faisons de simples observations : Jerez est notre piste d’essai hivernal, et ses caractéristiques mettent en exergue nos produits. Qui plus est, plus la piste est froide, plus efficaces sont nos pneus et les chronos tombent ». Et il a fait froid lors des tests de Jerez.

« Il ne faut donc pas être surpris et les conditions ont joué en notre faveur. Si nous étions venus en Andalousie avec des températures plus hautes, les performances n’auraient pas été aussi bonnes. Les meilleurs pilotes du MotoGP n‘étaient pas là. Je tiens à dire aussi que Michelin fait du très bon travail. Ce n’est pas facile de partir de zéro et ce qu’ils ont fait en une saison pour arriver à un tel niveau comme manufacturier unique mérite d’être souligné. Et puis les MotoGP ont développé l’électronique dans tous les domaines. Leurs cadres sont plus équilibrés, leur répartition des masses est plus efficace et elles freinent mieux ». Des félicitations qui sonnent comme des excuses de s’être montré à Jerez sous un si beau jour…

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