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Yamaha

L’année 2025 touche à sa fin, et deux géants du MotoGP se retrouvent au pied du mur : Yamaha et KTM. Alors qu’il ne reste plus que Portimão et Valence au calendrier, les deux constructeurs n’ont toujours aucune victoire à leur actif. Pendant ce temps, Honda, autrefois au fond du trou, a déjà assuré son salut grâce à Johann Zarco.

On peine en revanche à trouver des mots assez forts pour qualifier la suprématie de Ducati cette saison.

Le constructeur de Borgo Panigale a tout raflé : le titre mondial avec Marc Marquez, le championnat des indépendants avec Alex Marquez, le titre de meilleur rookie avec Fermin Aldeguer, et 17 victoires en Grand Prix, sans compter les Sprints — un chiffre qui transforme la concurrence en figurants. Ducati ne domine plus : elle écrase.

Aprilia est de son côté la révélation venue de Noale. Derrière la marée rouge, Aprilia s’est imposée comme la grande surprise de 2025.

Marco Bezzecchi s’est offert Silverstone, Raul Fernandez a brillé en Australie, et les deux équipes — officielle et TrackHouse — ont multiplié les coups d’éclat. Les RS-GP ont même ajouté plusieurs victoires en Sprint, confirmant la meilleure saison de Noale depuis son retour à plein temps.

Dans le même temps, Honda retrouve de la voix. Ironie du sort, c’est HRC, longtemps symbole de naufrage, qui a brisé la spirale négative.

La victoire de Johann Zarco au Mans a résonné comme une libération — la Marseillaise jouée devant un public en délire restera comme l’un des moments les plus forts de l’année.

Joan Mir, lui, a signé plusieurs podiums et prouvé que le nouveau projet HRC, impulsé par Romano Albesiano, commence enfin à produire des résultats.

Et pendant ce temps, Yamaha et KTM : le cauchemar sans fin

Le contraste est cruel.

Chez Yamaha, Fabio Quartararo continue de tirer la M1 vers le haut, mais le constat est récurrent : manque d’accélération, adhérence aléatoire, pneus capricieux.

Les ajustements du châssis et de l’aérodynamisme n’ont fait que colmater les fissures d’un projet qui peine à évoluer.

La moto n’excelle que par instants — toujours grâce au talent du Niçois, rarement grâce à la technique.

Quant à KTM, le potentiel est là, mais la concrétisation, absente.

Brad Binder et Pedro Acosta ont offert de belles passes d’armes, mais les qualifications ratées et le manque de rythme en fin de course ont plombé les espoirs autrichiens.

À Mattighofen, on reconnaît à demi-mot que le développement a ralenti après la trêve estivale — pendant que Ducati et Aprilia accéléraient encore.

Portimão et Valence sont donc pour ces marques les deux dernières chances pour éviter le zéro pointé. Ce n’est plus une question de gloire, mais de fierté industrielle.

Dans un championnat où tous les autres constructeurs ont gagné, Yamaha et KTM jouent désormais contre le temps et la statistique.

Et à ce stade, seule une étincelle — un coup de génie, ou de folie — pourrait empêcher ces deux marques de conclure 2025 sans victoire.

Un scénario qui serait plus qu’un échec : une gifle symbolique dans une ère MotoGPDucati dicte sa loi.

Pedro Acosta

 

 

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