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Yamaha s’apprête à ouvrir l’un des chapitres les plus audacieux de son histoire en MotoGP. En janvier prochain, à Jakarta, la marque japonaise lancera officiellement sa saison 2026 lors d’un événement qui ne sera pas un simple dévoilement de livrée, mais le symbole d’une véritable rupture technologique. Pour la première fois de l’ère moderne, Yamaha présentera une MotoGP animée par un moteur V4, tournant définitivement la page du mythique quatre cylindres en ligne.

L’annonce, faite à Valence l’an dernier, avait déjà provoqué un séisme dans le paddock. Yamaha assumait alors un choix radical : abandonner l’architecture qui l’a menée à tant de titres pour tenter de rattraper, voire dépasser, Ducati, Aprilia, Honda et KTM sur leur propre terrain. En 2026, ce pari devient réalité.

Le décor est soigneusement choisi. Le 21 janvier, Fabio Quartararo et Alex Rins seront à Jakarta pour dévoiler la nouvelle livrée à l’occasion de la réunion des concessionnaires de Yamaha Indonesia Motor Manufacturing. Un clin d’œil fort à un marché clé pour la marque, mais aussi une manière d’ancrer ce projet V4 dans une dimension mondiale, loin des lancements européens plus traditionnels.

Ce lancement ne sera qu’un prélude. Quelques jours plus tard, la nouvelle Yamaha V4 prendra la piste à Sepang pour le shakedown de fin janvier. Ce sera le premier vrai test public d’une moto que tout le paddock attend au tournant. L’enjeu est immense : Yamaha joue ni plus ni moins sa crédibilité sportive à moyen terme, et peut-être l’avenir de son pilote phare.

Car derrière cette révolution technique se cache une question centrale : Fabio Quartararo. Champion du monde 2021, le Français a porté Yamaha à bout de bras ces dernières saisons, multipliant les podiums et les performances de haut niveau malgré un déficit technique évident. La saison 2026 sera déterminante pour convaincre Quartararo que ce nouveau projet est capable de gagner à nouveau, et qu’il mérite de s’inscrire dans la durée.

Yamaha

2026 : une saison de transition aux enjeux colossaux pour Yamaha

Sur le plan stratégique, Yamaha arrive en 2026 avec un avantage rare. Seul constructeur classé dans le rang D du système de concessions, il bénéficie d’une liberté totale de développement moteur, sans gel réglementaire. Une marge de manœuvre précieuse pour affiner rapidement ce V4, corriger ses défauts et accélérer le processus de compétitivité.

Yamaha ne sera toutefois pas seul à animer le mois de janvier. Pramac Racing ouvrira le bal le 13 janvier à Sienne, marquant notamment les premiers pas officiels de Toprak Razgatlioglu sous ses nouvelles couleurs. VR46 Ducati enchaînera le 14 janvier à Rome, avant qu’Aprilia ne dévoile sa RS-GP 2026 le 15 janvier à Milan avec Jorge Martin et Marco Bezzecchi. Le champion en titre Ducati organisera son traditionnel lancement à Madonna di Campiglio le 19 janvier, avec Marc Marquez et Pecco Bagnaia en têtes d’affiche, tandis que Gresini Racing clôturera la séquence connue le 31 janvier à Kuala Lumpur, après le shakedown de Sepang.

Enfin, le MotoGP orchestrera son grand lancement officiel les 6 et 7 février en Malaisie, en parallèle du premier test officiel de la saison.

Le compte à rebours est lancé. Pour Yamaha, 2026 ne sera pas une saison comme les autres. C’est une tentative de renaissance, un pari industriel et sportif à haut risque, mais aussi une déclaration d’intention claire : la marque d’Iwata refuse de rester prisonnière de son passé.

Reste à savoir si ce V4 marquera le retour de Yamaha au sommet… ou s’il ne sera qu’une étape de plus dans une reconstruction encore inachevée au sein d’un MotoGP qui s’apprête à entrer dans une nouvelle ère.

Quartararo Faces Crucial Decision: Is Yamaha’s New V4 Engine the Future or a Mistake?

 

 

 

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