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pilote danger

Alors que le marché des transferts s’affole, un pilote MotoGP n’est jamais évoqué, et sa situation me pousse à dire que la suite de sa carrière est en grand danger. En effet, Miguel Oliveira est invisible cette année, ce qui est problématique au vu de son histoire récente en catégorie reine. On pouvait l’imaginer rebondir sur une machine, qui, à première vue, pouvait correspondre à son style de pilotage. Mais cette saison se transforme petit à petit en cauchemar.

 

Une malchance incroyable

 

Miguel Oliveira, percuté lourdement par trois fois lors de la saison 2023, est assurément l’un des moins chanceux de l’histoire du MotoGP. De plus, sa fragilité physique rend tout accrochage dangereux pour lui. Nous avons pu l’observer encore cette année à Termas De Rio Hondo, où il fut percuté en Sprint par Fermin Aldeguer. Résultat : quatre Grands Prix manqués. Les blessures ont réellement ruiné sa carrière, et, c’est triste, car les habitués de cette rubrique savent combien j’aime ce pilote.

 

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Miguel Oliveira ne se démarque même plus lorsqu’il pleut. Photo : Michelin Motorsport

 

À Brno, sa course fut encore altérée… par Fermin Aldeguer ! L’Espagnol l’aurait poussé – nous n’avons jamais vu les images –, et a d’ailleurs écopé d’une pénalité à l’issue du Grand Prix. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, mais ces histoires signifient aussi qu’il se trouve loin dans le peloton, où les accrocs sont légion.

 

Il n’y est pas

 

C’était déjà très compliqué l’année dernière chez Aprilia Trackhouse, et en réalité, le problème à débuté lors de la tournée outre-mer 2024. Depuis le GP de Grande-Bretagne 2024, Oliveira n’a plus qu’une deuxième place en Sprint au Sachsenring comme résultat de référence. C’est tout, en deux ans. C’est bien trop peu pour un pilote MotoGP, surtout quelqu’un spécialisé dans les coups d’éclat comme lui.

Cette saison, il a couru huit Grands Prix. Il n’en a terminé que cinq, et seulement trois dans les points. Son meilleur résultat est une 13e place, acquise le dimanche aux Pays-Bas. En qualifications, il ne s’est toujours pas amélioré, et se classe fréquemment au-delà de la 15e place. C’est très compliqué de le défendre, d’autant plus que Jack Miller, son coéquipier, arrive parfois à se démarquer au guidon de la Yamaha YZR-M1. Avant le début de saison, je ne m’attendais pas à une telle différence de niveau entre les deux hommes, à expérience égale sur la nouvelle moto.

 

Un avenir compromis

 

Forcément, ça compromet grandement ses chances de rester au plus haut niveau la saison prochaine. On sait déjà que Toprak Razgatlioglu sera dans l’équipe, ce qui ne laisse plus qu’une seule place de disponible. Ensuite, des rumeurs circulent sur le poids de Jack Miller au sein de Yamaha, car la nationalité et la personnalité forte de l’Australien peuvent jouer en sa faveur. Et même si je ne suis pas son plus grand fan, je reconnais qu’il est bien meilleur cette saison.

De ce fait, cela ne laisse que peu de chances à Miguel Oliveira. Je ne vois qu’une solution pour qu’il s’en sorte : que Jack Miller quitte Pramac pour l’équipe d’usine comme certains bruits de couloir le rapportent, et qu’Alex Rins, de son côté, trouve une autre option. Mais Yamaha préférera-t-il conserver Oliveira plutôt que Rins, qui, pour sa défense, est tout de même meilleur que le Portugais cette saison – sans casser la baraque non plus – ? L’équation est compliquée, et même si les arguments en faveur d’une montée de Miller sont assez solides, il faut reconnaître qu’il a aussi de bonnes chances d’être conservé chez Pramac.

Où Miguel Oliveira pourrait-il aller ? Après avoir quitté l’équipe d’usine KTM fin 2022, il a pris part à trois projets différents, et ne s’est jamais illustré. Ce n’était pas dingue chez Aprilia RNF, puis chez Trackhouse, et maintenant chez Pramac Yamaha. Ajoutez à cela sa propension à se blesser fréquemment, et vous obtenez un pilote dangereusement proche de la sortie. Honnêtement, je ne vois pas quelle autre équipe pourrait « bénéficier » de la signature d’Oliveira à l’heure actuelle.

 

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Quid de la question Diogo Moreira, apparemment également pisté par Pramac Racing ? Photo : Italtrans Racing

 

Des sources d’espoir ?

 

Oliveira a deux arguments à faire valoir, mais j’ai du mal à en trouver davantage. Premièrement, sa nationalité. Un peu comme Miller, son pays l’aide indirectement, enfin, a priori. En effet, les années passées, nous pouvions observer la présence du sponsor MEO à l’avant de son casque, ce qui n’est autre que la plus grande entreprise de télécommunications du Portugal. Pour rappel, MEO était également le sponsor titre du Grand Prix du Portugal, revenu en 2020 au calendrier MotoGP et qui ne l’a plus quitté depuis. Mais la mention de la firme portugaise à disparu du casque d’Oliveira, ce qui peut poser question. De plus, Portimao était un temps menacé au calendrier, ce qui n’aurait pas aidé son cas. Le circuit d’Algarve est prolongé jusqu’en 2026, mais après ? Le futur du pays bleu en MotoGP est encore loin d’être assuré, surtout que Miguel n’a aucun successeur en mondial pour porter la dynamique.

Ensuite, son talent de développeur. On nous a souvent dit, depuis ses années KTM Tech3, que Miguel Oliveira était un excellent metteur au point. Après tout, si des ingénieurs le disent, c’est sans doute vrai. Mais cela suffit-il à palier ses trop nombreuses absences et ses résultats en berne ? Yamaha pourrait sans doute l’engager comme pilote d’essai, mais il y a déjà Augusto Fernandez à ce poste, les effectifs sont bien remplis. À l’heure d’écrire ces lignes, je ne vois pas de meilleure option pour lui.

Je suis curieux de savoir ce que vous pensez de Miguel Oliveira et de son avenir. Dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Jack Miller est une autre inconnue de cette équation. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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