pub

Jack MotoGP Miller

Existe-t-il un monde où Jack Miller est encore pilote d’usine KTM en MotoGP l’an prochain ? Clairement, il n’a pas été à la hauteur au Qatar, alors que son « coéquipier » au sein de l’équipe GasGas Tech3, Pedro Acosta, n’a cessé de briller dans la nuit. Faut-il, déjà, envisager un changement d’équipe pour l’Australien ?

 

En difficulté

 

Clairement, ça ne pouvait pas plus mal partir pour Jack Miller. Sous la pression d’Acosta chez Tech3, il sait pertinemment qu’il est le fusible de KTM. Déjà l’an dernier, je me questionnais quant au choix hasardeux de laisser Miller évoluer sur la RC16 décorée exclusivement par RedBull plutôt que de la confier à Acosta. Cela aurait permis au rookie de se familiariser avec le très haut niveau, lui mettre la pression nécessaire pour briller, et aussi, apporter un peu de concurrence à Brad Binder. L’Australien ne fait rien de tout ça. Pire, il pourrait coûter très cher à la firme de Mattighofen s’il ne s’améliore pas très rapidement.

 

Jack MotoGP Miller

Certes, il n’y a eu qu’une seule course, mais tout va vite dans notre sport, et sa méforme commence à dater. Disons que ça n’arrange pas son cas. Photo : KTM

 

Pas qualifié directement en Q2, il parvint tout de même à s’immiscer dans la séance décisive à l’issue de la Q1, mais manquait de se faire sortir par Johann Zarco pour sa première chez Honda LCR. Puis, il rejoignit Acosta et Binder, mais aussi incroyable que cela puisse paraître, les deux terminèrent devant lui au bout des quinze minutes que compte la session. Une pauvre 11e place en qualifs’ n’est pas terrible, surtout que son coéquipier s’élançait depuis la 4e position, alors que cet exercice est historiquement son point faible.

Invisible pendant le Sprint, il franchit la ligne en 10e place, encore une fois derrière Acosta et Binder. Pendant le Grand Prix, il chuta, seul, mais réussit tout de même à renfourcher son destrier. Cela se solda par une dernière position. C’est extrêmement maigre.

 

Pourquoi c’est problématique

 

 

Jack Miller n’est pas Marc Marquez, c’est certain, mais il a prouvé, par le passé, qu’il pouvait au moins se montrer utile en tant que deuxième pilote. Dans ce rôle, précisément, il n’était point ridicule aux côtés de Pecco Bagnaia chez Ducati. Cette année encore, les rouges seront sans doute intouchables, mais Aprilia, en revanche, est largement à portée du quatuor. Et pourtant, si l’on combine les grandes difficultés rencontrées par Augusto Fernandez chez Tech3 (à des années lumières d’Acosta), et la pauvreté du spectacle proposé par « Jackass », alors il y a de quoi se poser des questions.

Binder peut contenir Aleix Espargaro, et même, lui reprendre des points. Mais Jack Miller peut-il en faire de même avec Maverick Vinales, ou le requin Acosta va-t-il le remplacer dans ce match ?

 

Jack MotoGP Miller

Au début 2023, Miller n’était pas si loin de Binder sur les pistes. Depuis la fin de la saison passée, ils n’évoluent pas dans la même dimension. Photo : KTM

 

Régression

 

Le pire, c’est que depuis son arrivée chez KTM, Jack Miller n’a fait que régresser, ou presque. Rappelez-vous le Grand Prix du Portugal 2023, soit le premier de la saison. Il était là, avec les meilleurs. Puis, à Jerez aussi, il parvenait à marquer les esprits que ce soit en qualifications ou lors des deux courses. L’écart n’a fait qu’augmenter avec Brad Binder. Depuis la mi-saison dernière, Jack Miller n’arrive plus à faire de différences, à surprendre. C’est triste, et cela ne laisse rien présager de bon.

Il faut absolument qu’il réagisse et qu’il se montre à la hauteur de son matériel s’il désire garder une chance de rester en MotoGP. Les contrats se signent de plus en plus tôt, alors il ne faut pas tarder. C’est essentiel, car à la lecture de nombreux commentaires suite au Grand Prix du Qatar, j’ai l’impression que le rôle de trublion des paddocks ne suffit plus à camoufler les opportunités manquées qui pèsent lourd dans la balance.

Qu’en pensez-vous ? Dites-le moi en commentaires !

 

Seule une question contractuelle peut expliquer le fait que Miller ait conservé ce guidon en lieu et place d’Acosta. Photo : KTM

 

Photo de couverture : KTM

Tous les articles sur les Pilotes : Brad Binder, Jack Miller

Tous les articles sur les Teams : KTM MotoGP