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Jack Miller

Il est l’heure de débriefer cette saison. Comme tous les hivers depuis deux ans, cette chronique analyse en détail la campagne de chaque pilote, du moins bien classé au champion du monde. Il s’agit là d’apporter un point de vue argumenté sur la performance de chacun de nos héros, afin d’en discuter tous ensemble. Vous êtes prêts pour ce nouveau volet, consacré à Jack Miller ? C’est parti !

L’épisode d’hier était consacré à Maverick Vinales ; retrouvez-le en cliquant ici.

Jack Miller, celui qu’on n’attendait pas

 

Depuis le début de cette rétrospective, je vous fais part des pronostics que j’avais réalisés avant le début de saison. Pour l’instant, sur tous les pilotes, j’avais à peu près vu juste, hormis pour Miguel Oliveira et Jorge Martin, notamment à cause des blessures. Aujourd’hui, je vais vous faire part de ma première vraie erreur – ça ne sera pas la dernière ! –, celle qui concerne Jack Miller.

 

Jack Miller

Il a encore de la ressource ! Photo : Michelin Motorsport

 

En effet, à la fin de l’exercice 2024, je n’attendais absolument plus rien de l’Australien. Rien du tout. Clairement, il était très décevant depuis le second tiers de la saison 2023, et n’a clairement pas réussi son passage chez KTM. Forcément, j’étais très sceptique au moment de son annonce chez Yamaha Pramac, une nouvelle équipe, en quelque sorte, dotée d’une moto assez peu performante en comparaison avec les autres.

Alors, certes, le résultat n’est pas stratosphérique, mais dans l’esprit, j’avais tort. Jack Miller a bien été surprenant cette saison, à plus d’une occasion, et a même terminé devant Miguel Oliveira et Alex Rins alors que je l’imaginais antépénultième du championnat, soit 20e. Finalement, il est assez confortablement devant ses deux « collègues », à la 17e place du championnat. En piste, il était significativement meilleur, car Miller compte beaucoup plus d’abandons que Rins, par exemple (sept contre deux) mais l’a quand même surpassé au classement de 11 points d’écart.

Ce nombre de chutes très élevé est assurément ce qui le retient de jouer de meilleures positions. Il s’agit là de son principal point faible, mais, est-ce légitime d’attendre de la régularité de Jack Miller en 2025 quand il n’a jamais misé sur cette qualité même lors de ses plus belles années ? On ne peut pas vraiment retenir ce point contre lui, d’autant plus qu’il a de beaux résultats pour compenser.

 

Des courses marquantes

 

Contrairement à Rins et Oliveira, Miller a quelques moments mémorables en 2025 et à l’heure du bilan, ça fait toute la différence. Dès la première manche, en Thaïlande, il était déjà quatrième en qualifications sur une moto qu’il connaissait à peine. Après sa cinquième place aux États-Unis, je ne me suis toujours pas enflammé, car pour une raison qui m’échappe encore, chez KTM, il n’avait jamais été aussi performant qu’au début.

Effectivement, il y eut un espèce d’essoufflement par la suite, à mesure que les premières chutes commencèrent à arriver. Il a d’ailleurs une série de trois abandons consécutifs de Losail au Mans, qui fait très mal à son début de campagne. Mais hormis cela, il a continué à faire de belles performances : septième à Silverstone après s’être qualifié sixième et cinquième en Sprint en Allemagne dans des conditions délicates. Après, ce fut beaucoup plus compliqué, il est vrai. Sa tournée outre-mer n’était pas des plus réussies, mais il s’est quand même illustré à Phillip Island, sur ses terres, avec une première ligne en qualifications et une quatrième place en Sprint.

Comprenez bien que ça n’a rien d’exceptionnel à notre époque, où plus d’une dizaine de pilotes peuvent jouer le podium à chaque course, mais je ne pensais pas que ce Jack Miller, à 30 ans, pouvait trouver les ressources pour aller chercher des résultats similaires après deux terribles années.

 

Jack Miller

Austin, sa plus belle course. Photo : Michelin Motorsport

 

Une prolongation méritée pour Jack Miller

 

L’un des principaux sujets de cette année le concernant n’était autre que sa prolongation en MotoGP, chez Yamaha Pramac. Le management Yamaha était dans tous ses états, et a mis assez longtemps à trancher entre Jack Miller et Miguel Oliveira, ce qui avait particulièrement agacé l’Australien. Finalement, Miller a été sélectionné au détriment du Portugais, contraint de trouver une solution de repli en Superbike.

Tout le monde sait que j’adore Oliveira et que Miller ne compte pas parmi mes pilotes préférés, mais le verdict de la piste, lui, est indéniable. Miller devait continuer, il a largement mérité sa chance en dominant Oliveira de la tête et des épaules cette saison.

 

Conclusion

 

Je ne pensais plus Jack Miller capable de trouver de la vitesse comme il l’a fait en 2025. Certes, il n’y a pas de quoi célébrer, car ça reste une 17e place au général et qu’il y a quand même sept abandons en Grands Prix, le deuxième plus haut total derrière Joan Mir, ex æquo avec Pecco Bagnaia. Cependant, Miller a prouvé qu’il méritait un guidon pour au moins un an encore, et, je pense qu’il peut carrément donner du fil à retordre à Toprak Razgatlioglu s’il ne s’écroule pas lors de sa deuxième année comme il l’avait fait chez KTM.

Qu’avez-vous pensé de la saison de Miller ? Dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Peut-il vraiment faire mieux en 2026 ? Je peine à y croire. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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