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MotoGP Hongrie

En fin de semaine, le MotoGP va découvrir un nouveau circuit : le Balaton Park, en Hongrie. Mais alors, que penser de cette nouvelle date au calendrier ? Le circuit est-il adapté aux MotoGP ? C’est parti pour une petite analyse.

 

Pourquoi ?

 

Premièrement, je dois reconnaître que je ne comprends pas vraiment pourquoi ce Grand Prix existe. Voyez-vous, certains GP ont plus d’importance que les autres, car ils apportent réellement un plus à chaque saison. Ils nous permettent, entre autres, de découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux environnements. C’est pourquoi j’avais tant apprécié le Grand Prix d’Inde en 2023, car tout était frais ; de la couleur de l’air à la chaleur insoutenable, il représentait un challenge unique. Je suis d’ailleurs assez fier de l’avoir défendu corps et âme à l’époque, quand la majorité des journalistes accrédités s’étaient permis des commentaires plus que limite sur ce pays à l’histoire immense.

 

MotoGP Hongrie

Les villages aux alentours ont l’air charmants.

 

Le truc, c’est que je ne comprends pas pourquoi on va en Hongrie. Non pas que le pays ne soit pas intéressant ou dépassionné, mais on a déjà trois autres circuits utilisés en Europe centrale. Il y a, tout d’abord, le Sachsenring, mais aussi Brno et le Red Bull Ring. Si le public répond présent, il n’y a pas de problème, mais ce n’est pas des plus pertinent du point de vue de la diversité, surtout que nous n’avons toujours pas de Grand Prix en Afrique.

Deuxièmement, je ne comprends pas pourquoi les plus hautes instances n’ont pas sélectionné le Hungaroring, magnifique circuit employé en Formule 1, et où se sont déroulés les deux seuls Grands Prix de Hongrie en moto lors des saisons 1990 et 1992. Enfin, je comprends… vous m’avez compris. Il s’agit d’un véritable joyau, bordé de verdure, à l’histoire chargée. C’est un peu comme si pour le Grand Prix de France MotoGP, on délaissait Le Mans pour un tout nouveau circuit assez peu attrayant de l’extérieur.

 

Ça ne fait pas rêver

 

Si Aragon est indétrônable en matière de paysage désolé (Losail est mieux depuis les rénovations de 2023), le Balaton Park n’est pas mal placé dans ce classement. Il faut reconnaître que ça ne donne pas particulièrement envie, ça ne respire pas l’âme des grands circuits. De ce qu’on a vu lors du dernier passage de la caravane Superbike, le bâtiment des stands aussi est un peu, disons… sobre, tout du moins de l’extérieur. Ça ne veut pas dire que les courses seront inintéressantes, mais les marqueurs visuels sont très importants dans le monde du design et pour la culture populaire.

 

MotoGP Hongrie

Cette image, enregistrée pendant la construction, montre un paysage assez morne.

 

Le tracé, un futur classique ?

 

Maintenant, passons au plus intéressant, le tracé. Et sur ce point, je suis totalement convaincu. Le Balaton Park est un véritable tourniquet, encore plus exigu que le Sachsenring où il y a quand même des virages très rapides. Là, c’est stop & go au possible, avec d’étroites chicanes et un virage n°1 extrêmement lent. Personnellement, ça me plaît parce que ça change, et j’adore les singularités de ce type au calendrier. Si je devais le comparer à d’autres circuits, disons qu’il y a un peu de Mandalika dans le dessin, mais aussi du Zandvoort – version moderne – dans le flow, l’enchaînement des virages. Ces derniers sont assez compliqués, ce qui laissera, peut-être, différentes trajectoires possibles. J’ai très hâte, personnellement.

Qu’en disent les pilotes ? Ils sont assez partagés sur la question. Certains du WSBK se sont montrés assez critiques, notamment Iker Lecuona. La dangerosité du virage n°1, très serré, revient fréquemment sur le tapis. Personnellement, je suis d’accord avec Danilo Petrucci, qui disait que d’autres circuits en MotoGP avaient aussi des premiers virages serrés. Il pensait à Mandalika et Buriram, mais je pense surtout à Jerez, qui correspond bien à cet « effet entonnoir ».

 

Un favori ?

 

Inutile de tourner autour du pot : je pense que Marc Marquez va encore s’imposer. Premièrement, car il adore les circuits antihoraires. Deuxièmement, parce qu’il est le roi de l’adaptation et qu’il s’est souvent démarqué sur de nouveaux tracés, même quand ça n’allait pas avec Honda – je pense à l’Inde. Troisièmement, parce que personne ne lui arrive à la cheville en ce moment. Pour le reste, il est bien difficile de déterminer un outsider en l’état, mais je pense que l’unicité du circuit ne devrait pas perturber la hiérarchie actuelle.

Je suis curieux d’avoir votre avis sur le Balaton Park. Êtes-vous impatients ? Dites-le-moi en commentaires !

 

Un tracé qui me fait envie. Ça risque d’être sport dans les petites catégories.

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