Le MotoAmerica Mini Cup, pépinière de talents aux États-Unis, a été rattrapé par une affaire au parfum de série noire. Jennifer et Glenn Jazikoff, parents de deux jeunes pilotes prometteurs, ont été arrêtés le 26 juillet dans le comté d’Ocean (New Jersey). Ils sont accusés d’avoir pris part à un trafic inter-États de stupéfiants, avec des chef d’inculpation pour armes et mise en danger d’enfants. Les faits restent à établir par la justice, mais l’onde de choc a traversé le paddock.
D’après Roadracing World et RideApart, l’arrestation est intervenue quelques jours avant la finale Mini Cup (8–10 août), à laquelle les enfants âgés de 9 ans ont tout de même pris part. Les deux médias expliquent que les soupçons portent sur une activité illégale menée en parallèle d’une présence très active de la famille sur les courses de mini-moto.
Au-delà du choc moral, l’affaire interroge : comment préserver des mineurs au cœur d’un programme censé former les futurs pilotes ? Dans l’entourage du championnat, la priorité évoquée est limpide : protéger les enfants et s’assurer que leur parcours sportif ne soit pas compromis par des actes imputés aux adultes. Les autorités n’ont pas, à ce stade, rendu publics tous les éléments saisis ; la procédure suit son cours.
Le MotoAmerica est sous le choc
Sportivement, le contraste frappe : les deux garçons s’étaient taillé une solide réputation dans les petites cylindrées — titres Mini Cup, victoires, meilleurs temps — au point d’être cités parmi les espoirs de la scène US. Cette réalité sportive demeure, mais elle se heurte désormais à une mise en cause pénale de leurs parents qui devra être tranchée par un tribunal.
L’épisode rappelle que le sport n’est pas toujours hermétique au réel. Dans les années 70–80, l’IMSA avait déjà connu des histoires troubles liées au financement de certains programmes. Ici, la dimension est plus sensible encore : un championnat pour enfants. D’où l’importance, martèlent les acteurs du paddock, d’un cadrage strict, d’un accompagnement psychologique si nécessaire, et d’un dispositif clair pour que les mineurs ne soient ni stigmatisés ni instrumentalisés.
L’affaire place le MotoAmerica face à un devoir d’exemplarité : tenir la ligne sportive… et la ligne éthique, en attendant les suites judiciaires.