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La dernière manche du championnat du monde MotoGP à Silverstone a attiré 41 002 spectateurs sur l’ancienne base de la Royal Air Force le dimanche (100 400 au total). C’est une baisse d’un tiers par rapport à l’année dernière où 67 000 fans avaient assisté au succès de Fabio Quartararo.

Le même weekend, de l’autre côté du monde, les 8 Heures de Suzuka réunissaient 28 000 passionnés le jours de la course, soit le pire score depuis 1978.

Enfin, à Sepang, où le Grand Prix de Malaisie doit faire sa rentrée après deux années d’absence dues à la Covid, le seuil des 50 % de ventes de billets n’a toujours pas été atteint depuis le mois d’avril.

« Malédiction des 3 S ! » s’exclameront les plus complotistes d’entre nous, absence de Valentino Rossi et Marc Márquez noteront les plus observateurs des passionnés, sport moto en déclin répondront les plus pessimistes des afficionados…

En fait, comme souvent, les raisons sont sans doute multiples, à commencer par un contexte général quelque peu anxiogène entre les vagues de la pandémie, une inflation galopante et la menace d’une guerre mondiale. L’absence de Valentino Rossi, et dans une moindre mesure de Marc Márquez, n’est évidemment pas un point positif mais est loin de tout expliquer.

Se rendre sur un Grand Prix commence par acheter un billet et, à Silverstone, le moins cher débutait cette année à 90 £ (106 euros) plus 30 £ (35 euros) pour le parking. Pour le seul dimanche ! Ajoutez à cela le prix des carburants et les frais annexes, cela commence à faire cher au moment de réunir le budget des vacances…

A Sepang, le prix des billets de base a doublé depuis 2019, également en raison de la fin de l’exemption de la taxe de 25% sur les divertissements imposé par le gouvernement de l’État de Selangor. Des discussions sont en cours pour tenter de prolonger l’arrangement passé, d’autant que l’absence d’Hafizh Syahrin, alors en catégorie reine, n’est plus là pour attirer les fans locaux.

Enfin, les 8 Heures de Suzuka se sont déroulées dans un climat sanitaire difficile au Japon, pour une discipline qui, non sans raison, perd progressivement de son lustre aux yeux des amateurs.

A l’inverse, le MotoGP reste pour le moment passionnant, avec un championnat complètement ouvert dans les trois catégories et des constructeurs pleinement impliqués en catégorie reine. Sauf Suzuki.
A voir comment évoluent les choses…