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Après les 22 premières courses du Championnat du Monde Superbike, et alors qu’il ne reste plus que deux week-ends de deux manches chacun, Bradl ne pointe qu’en quatorzième position au classement provisoire, derrière des privés comme Leandro Mercado et Roman Ramos. Le moins mauvais résultat de l’Allemand cette année a été sa sixième place à Assen, et il quitterait volontiers le WSBK sans regret.

Stefan, qui n’est âgé que de 27 ans, ne dispose pas d’une machine compétitive, ni du soutien adéquat du constructeur. Le directeur technique a quitté l’équipe en plein milieu de la saison, et aucune amélioration spectaculaire ne semble se profiler à l’horizon 2018. Il est donc peut-être temps de changer de perspective.

Après cinq saisons en GP 125 (dont la meilleure en 2008 chez Kiefer sur Aprilia avec une quatrième place finale), Bradl est devenu Champion du Monde Moto2 en 2011 en battant Marc Marquez, ce dont peu de pilotes peuvent se prévaloir. Honda n’hésitait donc pas à lui confier une moto officielle chez LCR en MotoGP où il restait pendant trois ans, de 2012 à 2014.

Hélas il n’obtenait qu’un podium en trois ans (deuxième à Laguna Seca en 2013), et il descendait d’une marche en 2015 avec une Yamaha du NGM Forward Racing. Quand le patron de l’équipe Giovanni Cuzari connaissait des problèmes avec la Justice, Bradl quittait le team pour rejoindre Aprilia. Il roulait également pour les Italiens en 2016, mais sans obtenir de résultat grandiose et devait partir en Superbike pour 2017.

En WSBK, hors de Kawasaki et de Ducati point de salut, et les quatre motos officielles sont déjà attribuées pour 2018. L’Allemand pourrait donc revenir en MotoGP, mais cette fois comme pilote essayeur car un besoin se fait sentir.

Si les pilotes de test de Ducati (Casey Stoner et Michele Pirro) et KTM (Mika Kallio) s’avèrent particulièrement rapides, par contre les Japonais sont plutôt décevants, comme on l’a vu à Motegi avec par exemple Katsuyuki Nakasuga et Kotha Nozane chez Yamaha, ainsi qu’Hiroshi Aoyama chez Honda, alors qu’auparavant dans la saison chez Suzuki Takuya Tsuda n’a pas précisément ébloui les foules.

Les constructeurs japonais discutent de l’opportunité d’avoir une vraie équipe d’essai basée en Europe, et dans ce cas un pilote comme Bradl leur serait utile.

Photo © Honda Racing

Source : Günther Wiesinger pour speedweek.com

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